Pour se détendre... [PV Hua Mei]
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Pour se détendre... [PV Hua Mei]
Asaliah venait de quitter l’hôpital.
La journée avait été longue, très longue. Elle avait eu beaucoup d’enfants à soigner, et c’était peut-être encore plus fatiguant que le reste. Ils nécessitaient plus d’attention, plus de douceur et de tendresse. Ils étaient bien plus fragiles et sensibles que ce qu’ils laissaient penser même s’ils étaient souvent plus résistants à la douleur qu’une majeure partie des anges adultes. Asaliah les préférait aux autres patients mais en même temps, elle n’aimait pas avoir à les soigner . Au fond, quel ange aimant voir un enfant blesser? Un enfant meurtri dans sa chair et dans son âme, tout autant? Certainement aucun. Peut-être que cela pouvait en laisser certains insensibles, mais après tout, ce n’était pas l’affaire de la blonde jeune femme . Elle souhaitait décompresser, oublier un peu.
Et elle se rendit aux jardins.
Comme à chaque fois, elle n’emprunta aucun raccourcis, et comme à chaque fois, elle prit le même chemin. C’était une sorte de rituel de fin de journée qui lui permettait de retrouver ses esprits sereinement, au lieu de s’encombrer de toutes les images sanglantes qui circulaient dans sa tête. Et puis Asaliah devait bien avouer que ces jardins étaient tout simplement magnifique. Elle n’avait pas connu les magnifiques senteurs des plantes du niveau zéro, et au fond, ça ne l’intéressait guère à cet instant, ça aussi. Elle souhaitait juste retrouver ce milieu à faussement libre et sauvage. Elle y passait tout de même un temps fou. Elle s’y rendait lorsqu’elle ne travaillait pas, lorsqu’elle sortait du travail, lorsqu’elle avait une pause, et lorsqu’elle allait courir. Plusieurs fois en quelques jours donc, et même si le lieu ne changeait pas, elle n’arrivait pas à s’en lasser.
** Comment s’en lasser de toute manière… Il y a tant d’espèces différentes, tant de couleurs… **
Elle finit donc par arriver.
Et un fin sourire se dessina sur ses lèvres, pour une fois. Il n’y avait personne, du moins, dans son champ de vision, et c’était parfait. Non, ce n’était pas qu’elle n’aimait pas les gens…. Ou presque. Elle préférait être seule, c’était tout. En tout cas, elle pensait que c’était son désir , et elle ne cherchait pas plus loin . Évidemment, qu’elle aurait aimé avoir une conversation intéressante avec un ou une ange digne d’ intérêt, avec une personne intelligente… Mais elle ne se sentait même pas capable d’aborder qui que ce soit. Des cernes bleuies marquées la peau sous ses yeux, lui donnant cet air un peu fatiguée qu’elle portait bien, depuis un certain temps déjà . Elle était jolie, avec sa robe blanche , longue, avec ses manches décorées de motifs bleus. Oui, elle était jolie. Ses cheveux, retenus encre une fois par un bandeau azur, tombaient sur ses épaules en une cascade docile de fils d’or, ne virevoltant pas en l’absence de la moindre brise .
Elle commença à marcher, ses doigts fins et experts effleurant par instant les pétales des fleurs ouvertes , semblant se plier avec grâce aux caresses de la jeune femme. Elle s’approcha des jonquilles, des marguerites et autres petites fleurs qui formaient un amas splendides de couleurs, ne portant que très peu d’attention à ce qui se passait autour d’elle.
La journée avait été longue, très longue. Elle avait eu beaucoup d’enfants à soigner, et c’était peut-être encore plus fatiguant que le reste. Ils nécessitaient plus d’attention, plus de douceur et de tendresse. Ils étaient bien plus fragiles et sensibles que ce qu’ils laissaient penser même s’ils étaient souvent plus résistants à la douleur qu’une majeure partie des anges adultes. Asaliah les préférait aux autres patients mais en même temps, elle n’aimait pas avoir à les soigner . Au fond, quel ange aimant voir un enfant blesser? Un enfant meurtri dans sa chair et dans son âme, tout autant? Certainement aucun. Peut-être que cela pouvait en laisser certains insensibles, mais après tout, ce n’était pas l’affaire de la blonde jeune femme . Elle souhaitait décompresser, oublier un peu.
Et elle se rendit aux jardins.
Comme à chaque fois, elle n’emprunta aucun raccourcis, et comme à chaque fois, elle prit le même chemin. C’était une sorte de rituel de fin de journée qui lui permettait de retrouver ses esprits sereinement, au lieu de s’encombrer de toutes les images sanglantes qui circulaient dans sa tête. Et puis Asaliah devait bien avouer que ces jardins étaient tout simplement magnifique. Elle n’avait pas connu les magnifiques senteurs des plantes du niveau zéro, et au fond, ça ne l’intéressait guère à cet instant, ça aussi. Elle souhaitait juste retrouver ce milieu à faussement libre et sauvage. Elle y passait tout de même un temps fou. Elle s’y rendait lorsqu’elle ne travaillait pas, lorsqu’elle sortait du travail, lorsqu’elle avait une pause, et lorsqu’elle allait courir. Plusieurs fois en quelques jours donc, et même si le lieu ne changeait pas, elle n’arrivait pas à s’en lasser.
** Comment s’en lasser de toute manière… Il y a tant d’espèces différentes, tant de couleurs… **
Elle finit donc par arriver.
Et un fin sourire se dessina sur ses lèvres, pour une fois. Il n’y avait personne, du moins, dans son champ de vision, et c’était parfait. Non, ce n’était pas qu’elle n’aimait pas les gens…. Ou presque. Elle préférait être seule, c’était tout. En tout cas, elle pensait que c’était son désir , et elle ne cherchait pas plus loin . Évidemment, qu’elle aurait aimé avoir une conversation intéressante avec un ou une ange digne d’ intérêt, avec une personne intelligente… Mais elle ne se sentait même pas capable d’aborder qui que ce soit. Des cernes bleuies marquées la peau sous ses yeux, lui donnant cet air un peu fatiguée qu’elle portait bien, depuis un certain temps déjà . Elle était jolie, avec sa robe blanche , longue, avec ses manches décorées de motifs bleus. Oui, elle était jolie. Ses cheveux, retenus encre une fois par un bandeau azur, tombaient sur ses épaules en une cascade docile de fils d’or, ne virevoltant pas en l’absence de la moindre brise .
Elle commença à marcher, ses doigts fins et experts effleurant par instant les pétales des fleurs ouvertes , semblant se plier avec grâce aux caresses de la jeune femme. Elle s’approcha des jonquilles, des marguerites et autres petites fleurs qui formaient un amas splendides de couleurs, ne portant que très peu d’attention à ce qui se passait autour d’elle.
Asaliah- Séraphin
Guérisseuse - Messages : 17
Date d'inscription : 22/01/2008
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Race: Ange
Rang: Séraphin
Métier: Guérisseuse
Re: Pour se détendre... [PV Hua Mei]
Les jardins artificiels étaient plutôt plaisants, il faut l'avouer. Quelques touches d'agréables couleurs, fruits de la recherche scientifique ici... donnant à la fois l'espoir et l'envie aux anges de conquérir ce niveau 0, promis plus beau encore que ce lieu.
Hua Mei savait bien ce qu'il en résultait, et c'était cela. Malgré tout, il appréciait une balade dans ces jardins. C'était une bonne chose de savoir se relaxer, oublier tous ses soucis... oublier la personne qui, selon lui, faisait tout pour ruiner sa vie : Iris. C'était dorénavant, derrière Frigan cela va de soi, la personne qu'il détestait le plus. Perdre le contrôle de soi à ce point, laisser la place à un ego démoniaque...
Il maudissait bien chaque soir Frigan de la malédiction qu'il lui avait jetée.
Et une simple brise fraîche suffisait à apaiser cette sourde haine qui grondait terriblement en lui. Une fraîcheur pour quelques minutes ; vivre quelques minutes pleinement, voilà pourquoi il venait ici. Un calme plein demeurait là... quelques anges passaient seulement, mais il ne s'en préoccupait pas.
Et voilà déjà la fin de la balade. Déjà, oui... aussi alla-t-il à la rencontre d'une ange, ici. Ce n'était qu'une excuse, un prétexte pour rester encore un peu plus dans ce jardin, mais ainsi il gardait encore quelques minutes cette quiétude qui l'habitait en ce moment.
- Ce ne sont que des fleurs artificielles que vous respirez là, dit-il.
Le Chef des Anges dégageait une certaine impression ; une impression de douceur et de fermeté à la fois, contraste saisissant qui lui donnait de la force.
- Reproduction réaliste de ce que l'on trouve en bas, cette flore permet néanmoins de passer un moment de quiétude... ou venez-vous pour autre chose ?
Etrange façon d'aborder quelqu'un ; il ne se présentait même pas. Mais après tout, avait-il besoin de se présenter ? Tout le monde le connaissait ; il était le Chef des Anges, sa qualité suffisait à sa célébrité. Mais lui, peu lui importait... il restait encore ici un peu. Juste pour le calme de cet endroit...
Hua Mei savait bien ce qu'il en résultait, et c'était cela. Malgré tout, il appréciait une balade dans ces jardins. C'était une bonne chose de savoir se relaxer, oublier tous ses soucis... oublier la personne qui, selon lui, faisait tout pour ruiner sa vie : Iris. C'était dorénavant, derrière Frigan cela va de soi, la personne qu'il détestait le plus. Perdre le contrôle de soi à ce point, laisser la place à un ego démoniaque...
Il maudissait bien chaque soir Frigan de la malédiction qu'il lui avait jetée.
Et une simple brise fraîche suffisait à apaiser cette sourde haine qui grondait terriblement en lui. Une fraîcheur pour quelques minutes ; vivre quelques minutes pleinement, voilà pourquoi il venait ici. Un calme plein demeurait là... quelques anges passaient seulement, mais il ne s'en préoccupait pas.
Et voilà déjà la fin de la balade. Déjà, oui... aussi alla-t-il à la rencontre d'une ange, ici. Ce n'était qu'une excuse, un prétexte pour rester encore un peu plus dans ce jardin, mais ainsi il gardait encore quelques minutes cette quiétude qui l'habitait en ce moment.
- Ce ne sont que des fleurs artificielles que vous respirez là, dit-il.
Le Chef des Anges dégageait une certaine impression ; une impression de douceur et de fermeté à la fois, contraste saisissant qui lui donnait de la force.
- Reproduction réaliste de ce que l'on trouve en bas, cette flore permet néanmoins de passer un moment de quiétude... ou venez-vous pour autre chose ?
Etrange façon d'aborder quelqu'un ; il ne se présentait même pas. Mais après tout, avait-il besoin de se présenter ? Tout le monde le connaissait ; il était le Chef des Anges, sa qualité suffisait à sa célébrité. Mais lui, peu lui importait... il restait encore ici un peu. Juste pour le calme de cet endroit...
Iris Mei- Chef des Anges
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Re: Pour se détendre... [PV Hua Mei]
Asaliah n’en était pas au terme de sa ballade.
Mais elle n’avait pas envie de partir, sans pour autant savoir comment éterniser cette promenade. Elle allait bien devoir finir par rentrer. Personne ne l’attendait, mais elle devait se reposer un peu. Elle pouvait être appelée à tout moment durant la nuit pour une nouvelle intervention, et ce n’était pas toujours agréable de ne pas avoir dormi auparavant. Cela lui était certes déjà arrivé, et elle ne s’était jamais plainte. Elle ne se plaignant jamais de toute manière, elle aimait son métier, et le principe même de ce qu’elle faisait. Alors pourquoi aurait-elle eu quelque chose à redire? Elle laissa glisser ses doigts sur quelques jolies jonquilles ouvertes.
Elle n’avait pas remarqué qu’on s’approchait d’elle.
Ce n’est que lorsque la voix s’éleva qu’elle tourna la tête pour se rendre compte que Hua Mei se tenait prés d’elle. Si bien qu’elle ne réagit pas tout de suite. Elle n’avait pas l’habitude d’être proche du Seigneur des anges. Après tout, elle n’était qu’une simple guérisseuse, et non pas un des archanges, c’était tout à fait normal. Elle le regarda un instant, détaillant ses fins cheveux qui tombaient sur son visage, l’éclaircissant, et lui donnant une clarté toute particulière que les autres anges ne pouvaient pas posséder. Il ressemblait donc à cela , vu de près… Elle n’était pas déçu. Il avait cette aurait douce, mais non mielleuse, ferme sans être trop autoritaire à la fois qu’elle appréciait déjà. Sans le montrer, évidemment, elle n’allait pas jouer les courtisanes seulement parce qu’il s’agissait de son Seigneur. Et elle s’inclina légèrement pour montrer tout de même le respect qu’elle lui devait.
Elle savait que ce n’était que des fleurs artificielles.
Mais elle ne releva pas pour autant . Elle n’était pas insolente et bornée, elle acceptait la critique , peut-être parfois un peu trop facilement, intériorisant sa colère ou son ressentiment. Mais ce n’était pas le cas ici, il n’y avait pas lieu de s’énerver.
« La quiétude… Et le repos, peut-être. »
Elle lui adressa un regard bleu et calme, avec un fin sourire.
« Je viens souvent ici à la fin d’une journée de travail… Il y a peu de monde, et le calme est agréable. »
Asaliah parlait toujours de cette voix calme et posée, parfois un peu lointaine, comme si un monde différent l’entourait. Mais elle avait assez de considération pour l’ange qui se trouvait à ses côtés pour ne pas décrocher et semblait distante. Elle avait l’occasion de passer quelques minutes avec Hua Mei, d’autant plus que c’était lui qui l’avait abordé, certainement pour gagner quelques minutes encore dans ce havre de paix.
Mais elle n’avait pas envie de partir, sans pour autant savoir comment éterniser cette promenade. Elle allait bien devoir finir par rentrer. Personne ne l’attendait, mais elle devait se reposer un peu. Elle pouvait être appelée à tout moment durant la nuit pour une nouvelle intervention, et ce n’était pas toujours agréable de ne pas avoir dormi auparavant. Cela lui était certes déjà arrivé, et elle ne s’était jamais plainte. Elle ne se plaignant jamais de toute manière, elle aimait son métier, et le principe même de ce qu’elle faisait. Alors pourquoi aurait-elle eu quelque chose à redire? Elle laissa glisser ses doigts sur quelques jolies jonquilles ouvertes.
Elle n’avait pas remarqué qu’on s’approchait d’elle.
Ce n’est que lorsque la voix s’éleva qu’elle tourna la tête pour se rendre compte que Hua Mei se tenait prés d’elle. Si bien qu’elle ne réagit pas tout de suite. Elle n’avait pas l’habitude d’être proche du Seigneur des anges. Après tout, elle n’était qu’une simple guérisseuse, et non pas un des archanges, c’était tout à fait normal. Elle le regarda un instant, détaillant ses fins cheveux qui tombaient sur son visage, l’éclaircissant, et lui donnant une clarté toute particulière que les autres anges ne pouvaient pas posséder. Il ressemblait donc à cela , vu de près… Elle n’était pas déçu. Il avait cette aurait douce, mais non mielleuse, ferme sans être trop autoritaire à la fois qu’elle appréciait déjà. Sans le montrer, évidemment, elle n’allait pas jouer les courtisanes seulement parce qu’il s’agissait de son Seigneur. Et elle s’inclina légèrement pour montrer tout de même le respect qu’elle lui devait.
Elle savait que ce n’était que des fleurs artificielles.
Mais elle ne releva pas pour autant . Elle n’était pas insolente et bornée, elle acceptait la critique , peut-être parfois un peu trop facilement, intériorisant sa colère ou son ressentiment. Mais ce n’était pas le cas ici, il n’y avait pas lieu de s’énerver.
« La quiétude… Et le repos, peut-être. »
Elle lui adressa un regard bleu et calme, avec un fin sourire.
« Je viens souvent ici à la fin d’une journée de travail… Il y a peu de monde, et le calme est agréable. »
Asaliah parlait toujours de cette voix calme et posée, parfois un peu lointaine, comme si un monde différent l’entourait. Mais elle avait assez de considération pour l’ange qui se trouvait à ses côtés pour ne pas décrocher et semblait distante. Elle avait l’occasion de passer quelques minutes avec Hua Mei, d’autant plus que c’était lui qui l’avait abordé, certainement pour gagner quelques minutes encore dans ce havre de paix.
Asaliah- Séraphin
Guérisseuse - Messages : 17
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Re: Pour se détendre... [PV Hua Mei]
Le parfum qui survolait doucement l'air, venant éveiller l'odorat des quelques anges baladeurs. Un doux parfums de fleur... tulipes, renoncule et dahlia, voilà ce qu'actuellement Hua Mei sentait.
Ces vains artifices pour reproduire la Beauté du niveau 0 attendrissaient Hua Mei. Un écho pourtant l'empêchait de s'en contenter. L'évocation de ce niveau appelait irrémédiablement à lui le souvenir de Frigan... de ce combat et de cette malédiction.
Il serra son poing tandis que les muscles de son visage lui composaient une face antipathique - le Chef des Anges en devenait méconnaissable.
L'effet dura quelques instants ; puis il se força. La politique, bien sûr, était du semblant. Ne pas montrer ses émotions, adapter son masque à son interlocuteur, était la première règle à respecter pour ne pas dévoiler ce qu'il voulait qu'au contraire restât secret.
Se baissant pour recueillir une fleur - une passiflore qu'il arracha de cette terre inventée -, il la regarda quelques instants. Elle fânerait rapidement.
- Cette terre, comme cette fleur, sont réelles... et pourtant, l'air ne leur convient pas. Tout ce qui pousse ici, au final, est voué à mourir... il n'y a que dans ce niveau 0 que peuvent croître pleinement faune et flore... tout ce qui n'appartient pas à celui-ci est voué à flétrir brutalement.
Une sorte de doux regard observa un instant l'ange salvatrice - celle qui lui permettait, par un prétexte très simple, de rester encore un peu dans ce jardin artificiel.
- Même cette quiétude que pourtant j'éprouve aussi est vouée à disparaître... que ce soit par le fanâge de ces créations ou...
Ici, il s'arrêta. Continuer, c'était trop en dire. Trop s'engager. Aussi il dévia de sujet immédiatement, après un silence qui n'avait que peu duré, de sorte qu'on eût pu croire - si ce changement dans la phrase n'eût été si flagrant - qu'il n'avait fait que chercher ses mots :
- Mais comment vous appellez-vous, au fait ?
Cela lui donna un temps de répit. Il respira une dernière fois les mortes senteurs d'une passiflore déjà fânée. Ce n'était déjà plus un effluve ; ce n'était qu'une odeur - peut-être moins encore : une sensation vague et imprécise qui envahissait l'être.
Il jeta la fleur sans autre sentiment que de la pitié. Le corps se décomposait déjà.
- Asaliah... que vous inspire ceci ? demanda-t-il, regardant la passiflore. Malgré nos efforts pour offrir une solution aux anges, une alternative qui éviterait le combat, nous ne le pouvons. Même les moyens les plus évolués ne le sont pas assez, et rien ne naît ici.
Pas plus que dans le niveau -1.
Dites-moi, Asaliah... ne pensez-vous pas que Dieu est cruel ?
Ces trois derniers mots semblaient autres. Le ton avait été plus douloureux. Etrangement plus féminin également. On n'y aurait pas reconnu Hua Mei si ça n'avait été, très justement, sa voix qui avait prononcé ces mots.
Son regard semblait cependant un peu perdu. Il regardait devant lui, avec, ce qui aurait pu être pris pour de l'assurance, un flou dans l'âme. Des réflexions nauséabondes s'emparaient de lui - lui trop faibles pour les combattre.
Frigan, cette malédiction qui pesait sur lui, Iris, l'impossibilité de faire autrement que de combattre et battre les démons, son fardeau en tant que Chef des Anges - autant de raisons qui sublimait à ses yeux cette simple promenade dans un jardin artificiel, autant de raisons qui l'avaient poussé à
dire ces quatre mots.
Quatre mots qui sonnaient comme un glas de doutes aux oreilles du Chef des Anges.
Ces vains artifices pour reproduire la Beauté du niveau 0 attendrissaient Hua Mei. Un écho pourtant l'empêchait de s'en contenter. L'évocation de ce niveau appelait irrémédiablement à lui le souvenir de Frigan... de ce combat et de cette malédiction.
Il serra son poing tandis que les muscles de son visage lui composaient une face antipathique - le Chef des Anges en devenait méconnaissable.
L'effet dura quelques instants ; puis il se força. La politique, bien sûr, était du semblant. Ne pas montrer ses émotions, adapter son masque à son interlocuteur, était la première règle à respecter pour ne pas dévoiler ce qu'il voulait qu'au contraire restât secret.
Se baissant pour recueillir une fleur - une passiflore qu'il arracha de cette terre inventée -, il la regarda quelques instants. Elle fânerait rapidement.
- Cette terre, comme cette fleur, sont réelles... et pourtant, l'air ne leur convient pas. Tout ce qui pousse ici, au final, est voué à mourir... il n'y a que dans ce niveau 0 que peuvent croître pleinement faune et flore... tout ce qui n'appartient pas à celui-ci est voué à flétrir brutalement.
Une sorte de doux regard observa un instant l'ange salvatrice - celle qui lui permettait, par un prétexte très simple, de rester encore un peu dans ce jardin artificiel.
- Même cette quiétude que pourtant j'éprouve aussi est vouée à disparaître... que ce soit par le fanâge de ces créations ou...
Ici, il s'arrêta. Continuer, c'était trop en dire. Trop s'engager. Aussi il dévia de sujet immédiatement, après un silence qui n'avait que peu duré, de sorte qu'on eût pu croire - si ce changement dans la phrase n'eût été si flagrant - qu'il n'avait fait que chercher ses mots :
- Mais comment vous appellez-vous, au fait ?
Cela lui donna un temps de répit. Il respira une dernière fois les mortes senteurs d'une passiflore déjà fânée. Ce n'était déjà plus un effluve ; ce n'était qu'une odeur - peut-être moins encore : une sensation vague et imprécise qui envahissait l'être.
Il jeta la fleur sans autre sentiment que de la pitié. Le corps se décomposait déjà.
- Asaliah... que vous inspire ceci ? demanda-t-il, regardant la passiflore. Malgré nos efforts pour offrir une solution aux anges, une alternative qui éviterait le combat, nous ne le pouvons. Même les moyens les plus évolués ne le sont pas assez, et rien ne naît ici.
Pas plus que dans le niveau -1.
Dites-moi, Asaliah... ne pensez-vous pas que Dieu est cruel ?
Ces trois derniers mots semblaient autres. Le ton avait été plus douloureux. Etrangement plus féminin également. On n'y aurait pas reconnu Hua Mei si ça n'avait été, très justement, sa voix qui avait prononcé ces mots.
Son regard semblait cependant un peu perdu. Il regardait devant lui, avec, ce qui aurait pu être pris pour de l'assurance, un flou dans l'âme. Des réflexions nauséabondes s'emparaient de lui - lui trop faibles pour les combattre.
Frigan, cette malédiction qui pesait sur lui, Iris, l'impossibilité de faire autrement que de combattre et battre les démons, son fardeau en tant que Chef des Anges - autant de raisons qui sublimait à ses yeux cette simple promenade dans un jardin artificiel, autant de raisons qui l'avaient poussé à
dire ces quatre mots.
Quatre mots qui sonnaient comme un glas de doutes aux oreilles du Chef des Anges.
Iris Mei- Chef des Anges
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Re: Pour se détendre... [PV Hua Mei]
Asaliah était observatrice, même lorsqu’on pensait qu’elle regardait ailleurs. Elle venait de voir passer une bien étrange expression sur le visage de son Chef et elle en avait été surprise. Évidemment, elle dissimulait tout mouvement de son visage, hors de question de trahir ses émotions par son faciès en cet instant… Pourtant, ce changeant éphémère l’avait intrigué… Qu’est-ce qui avait bien pu traverser l’esprit d’Hua Mei pour qu’une telle émotion s’inscrive sur ses traits? Était-ce des doutes ou bien des regrets? Un ressentiment, une aversion certaine? Était-elle en cause ou complètement étrangère à ce qui venait de se passer dans l’esprit de l’Ange? Elle se le demandait… C’était normal, elle n’avait aucune envie de froisser Hua Mei, et elle aimait comprendre les gens, arriver à les cerner sans qu’ils ne s’en rendent forcément compte… Elle préférait la finesse d’esprit à des paroles crues qui ne laissaient aucune place au mystère et au jeu. Certains l’avait pensé fausse, mais ce n’était pas du tout le cas, au contraire. Elle ne parlait guère, mais lorsqu’elle décidait d’ouvrir la bouche, elle n’avait pas sa langue dans sa poche . Et même avec le Chef des Anges elle était capable de franchise et de sincérité, sans jamais se montrer blessante. C’était une de ses qualités…
Elle l’écouta.
Attentivement même, mais elle ne répondit pas. Non pas par respect ou quoi que ce soit d’autre, seulement parce qu’elle ne voyait pas quoi rétorquer face à ce qu’il venait de dire. Après tout, elle était de son avis, et n’avait rien à ajouter pour le moment…Elle n’aimait pas parler pour ne rien dire, les flots de paroles inutiles ne lui convenaient guère. Elle leva un instant la tête, observant les étendues de couleurs vives qui étaient, comme le disait à l’instant Hua Mei, destinées à mourir… N’était-ce pas triste au fond, qu’une telle beauté ne soit qu’artificielle et éphémère? Ne pouvait-on pas leur accorder un peu plus de crédit ? Pourquoi les avoir fait renaître alors, les avoir recréer, si on était incapable de leur assurer une longévité descente et agréable… Elle soupira doucement en relevant les yeux, observant les feuilles de plus grands arbres avant que ses yeux ne redescendent sur l’ange aux cheveux blancs qui à son tour posa les yeux sur elle. Et son regard avait à nouveau changé… Il était doux cette fois, et il mit presque Asaliah dans l’embarras. Elle savait réagir face à l’agressivité et à la douleur, d’une manière ou d’une autre, mais la douceur, elle ne savait plus bien faire à vrai dire… Mais cela ne dura que peu de temps, heureusement pour elle. Cette quiétude était donc vouée à disparaître? Quel malheur… Elle posa à nouveau ses yeux sur l’Ange, intriguée par ce brusque changement de sujet. Elle répondit à sa question d’une voix douce et légère, que l’on aurait pu penser à moitié réelle, comme lorsqu’on est sur le point de s’endormir, et que l’on est incapable de dire si l’on a parlé à haute voix ou simplement pensé une phrase… Sensation étrange.
La passiflore regagna la terre, commençant lentement sa décomposition.
Est-ce que tout cela avait un sens au fond? Même les anges étaient voués à mourir… Certes ils vivaient plus longtemps que les humains, ils étaient plus développés que les humains , sur un grands nombres de points, mais il n’avait pas la liberté de vivre comme eux sans se soucier des ennemis, de leurs attaques imprévues… Ils connaissaient le véritable parfum des fleurs, et la sensation de l’eau salée sur la peau. Ils pouvaient expérimenter les courant des fleuves, en se plongeant dedans, et l’odeur de l’herbe fraîche après la pluie… Elle retint le nouveau soupir qui souhaitait franchir ses lèvres. Un de trop.
La question d’Hua Mei lui fit relever vivement la tête.
Elle garda quelques courtes secondes le silence avant d’inspirer et de formuler sa réponse, avec autant de sincérité qu’elle l’aurait fait pour parler à un autre ange, ses mains lissant de temps le tissu de blanc de sa longue robe immaculée.
« Bien sûr qu’il est cruel… Il nous offre cette appartenance angélique, nous avons une technologie plus évoluée que les humains, de brillants chercheurs et combattants, bien plus résistants qu’aucun des habitants du niveau 0... Nous maîtrisons un élément, ou plusieurs , comme vous mon Seigneur… »
Elle marqua ici une courte pause avant de reprendre.
« Mais nous n’avons pas le droit de connaître les sensations simples et agréables qui entourent les humains… »
Asaliah s’accroupit lentement pour effleurer quelques passiflores du bout des doigts.
« Comme les véritables effluves de ses fleurs. Nous sommes incapables de les voir vivre comme elles vivent réellement au niveau zéro… Tout ce que nous voulons reproduire, ici, n’a qu’une durée de vie limitée, et souvent très courte. Et nous sommes obligés de combattre, de perdre des notres… Alors, oui , même si je ne devrais peut-être pas, je pense que Dieu est bien cruel de créer tant de choses différentes sans que tous puissent en profiter… De nous avoir créé nous , les démons et les humains, puisque le conflit allait forcément éclater un jour , pour une raison ou pour une autre… »
Elle décrocha ses yeux du tissus de couleur pour regarder Hua Mei et lui sourire doucement malgré tout.
Elle l’écouta.
Attentivement même, mais elle ne répondit pas. Non pas par respect ou quoi que ce soit d’autre, seulement parce qu’elle ne voyait pas quoi rétorquer face à ce qu’il venait de dire. Après tout, elle était de son avis, et n’avait rien à ajouter pour le moment…Elle n’aimait pas parler pour ne rien dire, les flots de paroles inutiles ne lui convenaient guère. Elle leva un instant la tête, observant les étendues de couleurs vives qui étaient, comme le disait à l’instant Hua Mei, destinées à mourir… N’était-ce pas triste au fond, qu’une telle beauté ne soit qu’artificielle et éphémère? Ne pouvait-on pas leur accorder un peu plus de crédit ? Pourquoi les avoir fait renaître alors, les avoir recréer, si on était incapable de leur assurer une longévité descente et agréable… Elle soupira doucement en relevant les yeux, observant les feuilles de plus grands arbres avant que ses yeux ne redescendent sur l’ange aux cheveux blancs qui à son tour posa les yeux sur elle. Et son regard avait à nouveau changé… Il était doux cette fois, et il mit presque Asaliah dans l’embarras. Elle savait réagir face à l’agressivité et à la douleur, d’une manière ou d’une autre, mais la douceur, elle ne savait plus bien faire à vrai dire… Mais cela ne dura que peu de temps, heureusement pour elle. Cette quiétude était donc vouée à disparaître? Quel malheur… Elle posa à nouveau ses yeux sur l’Ange, intriguée par ce brusque changement de sujet. Elle répondit à sa question d’une voix douce et légère, que l’on aurait pu penser à moitié réelle, comme lorsqu’on est sur le point de s’endormir, et que l’on est incapable de dire si l’on a parlé à haute voix ou simplement pensé une phrase… Sensation étrange.
La passiflore regagna la terre, commençant lentement sa décomposition.
Est-ce que tout cela avait un sens au fond? Même les anges étaient voués à mourir… Certes ils vivaient plus longtemps que les humains, ils étaient plus développés que les humains , sur un grands nombres de points, mais il n’avait pas la liberté de vivre comme eux sans se soucier des ennemis, de leurs attaques imprévues… Ils connaissaient le véritable parfum des fleurs, et la sensation de l’eau salée sur la peau. Ils pouvaient expérimenter les courant des fleuves, en se plongeant dedans, et l’odeur de l’herbe fraîche après la pluie… Elle retint le nouveau soupir qui souhaitait franchir ses lèvres. Un de trop.
La question d’Hua Mei lui fit relever vivement la tête.
Elle garda quelques courtes secondes le silence avant d’inspirer et de formuler sa réponse, avec autant de sincérité qu’elle l’aurait fait pour parler à un autre ange, ses mains lissant de temps le tissu de blanc de sa longue robe immaculée.
« Bien sûr qu’il est cruel… Il nous offre cette appartenance angélique, nous avons une technologie plus évoluée que les humains, de brillants chercheurs et combattants, bien plus résistants qu’aucun des habitants du niveau 0... Nous maîtrisons un élément, ou plusieurs , comme vous mon Seigneur… »
Elle marqua ici une courte pause avant de reprendre.
« Mais nous n’avons pas le droit de connaître les sensations simples et agréables qui entourent les humains… »
Asaliah s’accroupit lentement pour effleurer quelques passiflores du bout des doigts.
« Comme les véritables effluves de ses fleurs. Nous sommes incapables de les voir vivre comme elles vivent réellement au niveau zéro… Tout ce que nous voulons reproduire, ici, n’a qu’une durée de vie limitée, et souvent très courte. Et nous sommes obligés de combattre, de perdre des notres… Alors, oui , même si je ne devrais peut-être pas, je pense que Dieu est bien cruel de créer tant de choses différentes sans que tous puissent en profiter… De nous avoir créé nous , les démons et les humains, puisque le conflit allait forcément éclater un jour , pour une raison ou pour une autre… »
Elle décrocha ses yeux du tissus de couleur pour regarder Hua Mei et lui sourire doucement malgré tout.
Asaliah- Séraphin
Guérisseuse - Messages : 17
Date d'inscription : 22/01/2008
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Race: Ange
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Re: Pour se détendre... [PV Hua Mei]
Bien sûr. C'était légitime de penser ainsi.
Dieu, qui est cruel, avait pourtant tout créé et ordonné. Pourquoi alors obliger ses créations à se battre ? Pourquoi une telle cruauté ?
Il ne le savait. La question était, sans doute, sans appel et demeurerait sans réponse pendant longtemps.
La passiflore était, maintenant, morte et fanée. Rien ne l'animait plus.
Il réfléchit quelques instants aux paroles de la guérisseuse. Alors, elle pensait aussi que Dieu est cruel... sans doute. Une Ange n'aurait pas osé mentir sur un tel sujet, surtout pour l'approuver.
Le jardin semblait s'être tu. Même ces fleurs artificielles ne dégageaient plus de parfum, et il semblait vide de couleurs. N'était-ce que son impression, il ne le savait. Mais en quelques paroles, le jardin avait perdu tout ce qui dégageait son charme et lui permettait de ressentir cet apaisement de l'âme, du corps et de l'esprit.
Il n'avait plus de saveur.
- Et pourtant, cette vie est-elle destinée à être inutile ? Ne pensez-vous pas que le Tout-Puissant, par là-même, nous montra qu'il fallait conquérir cette vie ? que l'adversité doit être affrontée ?
Une pensée un peu folle l'agita un instant. Mais ces remous de l'esprit sont faits pour être dominés, et elle le quitterait aussitôt qu'il le voudrait.
Mais voilà ; une contradiction l'animait, et le rendait inapte à chasser cette pensée.
Pourquoi affirmait-il cela ? Il ne l'avait jamais fait. Quand bien même un sentiment d'impuissance l'eût agité, il n'eût pas dévoilé ses pensées. Pourquoi alors, maintenant qu'il se trouvait dans ce jardin, en repos, disait-il sans appréhension ces quatre mots ?
Pourquoi commençait-il même à réfléchir sur l'existence même de ce Dieu ?
Et un murmure approbateur rendait les choses plus difficiles encore. Ce souffle qui se répandait lentement en lui, comme un poison, venait-il de son corps ou de son esprit ? Mais non, c'était son corps ; c'était Frigan.
Son corps, le traître, lui faisait défaut. Il se sentait irrésistiblement pris en assaut par son corps qui le faisait souffrir.
- Réfléchissez-y... chacun doit fournir des efforts. La vie ne sourit pas à ceux qui ne font qu'attendre.
Il s'éloigna ensuite, lançant un dernier "au revoir." Tout pouvait sembler parfait. On ne voyait pas que son sang bouillonnait.
A l'abri de tous les regards, il s'effondrait finalement.
Peu de temps après, il se trouvait être Iris.
- Que t'arrive-t-il, Hua ? Ça ne te ressemble pas de dire des choses comme cela...
Bien sûr, il ne pouvait pas lui répondre. Elle s'inspecta, remarquant bien qu'elle avait gardé les vêtements de Hua sur elle - ce qui était, somme toute, logique.
- Quel mauvais goût ce serait de rester dans cette tenue...
Un peu de magie noire suffit pour changer les vêtements. Elle portait dorénavant une robe blanche - qui peut-être ne descendait pas bien bas. C'était une robe d'été, bien sûr. Elle arrangea sa coiffure, et se trouva convenable. Elle pouvait y aller.
Elle et Hua savaient que l'apparence comptait bien au-delà de ce qu'on pensait. C'était la première impression donnée, et au-delà de l'apparence physique, beauté ou non, il y avait l'apparence des muscles - notamment le faciès. Maîtriser son faciès, c'était pouvoir cacher ses émotions à tout instant. Elle se savait maîtresse de ses moindres muscles.
Se baladant à nouveau, et dans le sens inverse par lequel Hua était reparti, elle observa ce jardin.
Hua était bien bête d'y rester autant. Il ne savait pas que la quiétude se trouvait partout. Même dans son Palais Blanc il aurait pu trouver ce repos désiré... oui, elle ne niait pas que pour quelques-uns, ce jardin était source de contemplation et d'espoir. Cela s'arrêtait ici. Il n'y avait pas besoin de s'attacher plus que de raison à un jardin où rien n'était vivant.
Elle marcha encore, et rencontra Asaliah. Un sourire étira sa face, qu'elle ne cacha pas. La petite Ange qui cherchait la quiétude, et le repos, n'est-ce pas ? C'était risible.
Heureusement qu'elle s'était mêlée de ce que Hua s'exprimât enfin...
- Bonsoir. Vous êtes, alors, certaine de ce que vous affirmez ? Dieu serait... cruel ? Allons bon...
Des mots bien étonnants, compte tenu du fait que seuls Hua Mei et Asaliah eussent pu savoir ce qu'il s'était dit entre eux. Mais elle était Hua. Elle savait tout ce qu'il vivait, comme il savait tout ce qu'elle vivait.
L'Ange - ou peut-être démone ? - s'approcha un peu plus, murmurant dans un mélange de sensualité et de cynisme :
- Mais Dieu existe-t-il ?...
Dieu, qui est cruel, avait pourtant tout créé et ordonné. Pourquoi alors obliger ses créations à se battre ? Pourquoi une telle cruauté ?
Il ne le savait. La question était, sans doute, sans appel et demeurerait sans réponse pendant longtemps.
La passiflore était, maintenant, morte et fanée. Rien ne l'animait plus.
Il réfléchit quelques instants aux paroles de la guérisseuse. Alors, elle pensait aussi que Dieu est cruel... sans doute. Une Ange n'aurait pas osé mentir sur un tel sujet, surtout pour l'approuver.
Le jardin semblait s'être tu. Même ces fleurs artificielles ne dégageaient plus de parfum, et il semblait vide de couleurs. N'était-ce que son impression, il ne le savait. Mais en quelques paroles, le jardin avait perdu tout ce qui dégageait son charme et lui permettait de ressentir cet apaisement de l'âme, du corps et de l'esprit.
Il n'avait plus de saveur.
- Et pourtant, cette vie est-elle destinée à être inutile ? Ne pensez-vous pas que le Tout-Puissant, par là-même, nous montra qu'il fallait conquérir cette vie ? que l'adversité doit être affrontée ?
Une pensée un peu folle l'agita un instant. Mais ces remous de l'esprit sont faits pour être dominés, et elle le quitterait aussitôt qu'il le voudrait.
Mais voilà ; une contradiction l'animait, et le rendait inapte à chasser cette pensée.
Pourquoi affirmait-il cela ? Il ne l'avait jamais fait. Quand bien même un sentiment d'impuissance l'eût agité, il n'eût pas dévoilé ses pensées. Pourquoi alors, maintenant qu'il se trouvait dans ce jardin, en repos, disait-il sans appréhension ces quatre mots ?
Pourquoi commençait-il même à réfléchir sur l'existence même de ce Dieu ?
Et un murmure approbateur rendait les choses plus difficiles encore. Ce souffle qui se répandait lentement en lui, comme un poison, venait-il de son corps ou de son esprit ? Mais non, c'était son corps ; c'était Frigan.
Son corps, le traître, lui faisait défaut. Il se sentait irrésistiblement pris en assaut par son corps qui le faisait souffrir.
- Réfléchissez-y... chacun doit fournir des efforts. La vie ne sourit pas à ceux qui ne font qu'attendre.
Il s'éloigna ensuite, lançant un dernier "au revoir." Tout pouvait sembler parfait. On ne voyait pas que son sang bouillonnait.
A l'abri de tous les regards, il s'effondrait finalement.
Peu de temps après, il se trouvait être Iris.
- Que t'arrive-t-il, Hua ? Ça ne te ressemble pas de dire des choses comme cela...
Bien sûr, il ne pouvait pas lui répondre. Elle s'inspecta, remarquant bien qu'elle avait gardé les vêtements de Hua sur elle - ce qui était, somme toute, logique.
- Quel mauvais goût ce serait de rester dans cette tenue...
Un peu de magie noire suffit pour changer les vêtements. Elle portait dorénavant une robe blanche - qui peut-être ne descendait pas bien bas. C'était une robe d'été, bien sûr. Elle arrangea sa coiffure, et se trouva convenable. Elle pouvait y aller.
Elle et Hua savaient que l'apparence comptait bien au-delà de ce qu'on pensait. C'était la première impression donnée, et au-delà de l'apparence physique, beauté ou non, il y avait l'apparence des muscles - notamment le faciès. Maîtriser son faciès, c'était pouvoir cacher ses émotions à tout instant. Elle se savait maîtresse de ses moindres muscles.
Se baladant à nouveau, et dans le sens inverse par lequel Hua était reparti, elle observa ce jardin.
Hua était bien bête d'y rester autant. Il ne savait pas que la quiétude se trouvait partout. Même dans son Palais Blanc il aurait pu trouver ce repos désiré... oui, elle ne niait pas que pour quelques-uns, ce jardin était source de contemplation et d'espoir. Cela s'arrêtait ici. Il n'y avait pas besoin de s'attacher plus que de raison à un jardin où rien n'était vivant.
Elle marcha encore, et rencontra Asaliah. Un sourire étira sa face, qu'elle ne cacha pas. La petite Ange qui cherchait la quiétude, et le repos, n'est-ce pas ? C'était risible.
Heureusement qu'elle s'était mêlée de ce que Hua s'exprimât enfin...
- Bonsoir. Vous êtes, alors, certaine de ce que vous affirmez ? Dieu serait... cruel ? Allons bon...
Des mots bien étonnants, compte tenu du fait que seuls Hua Mei et Asaliah eussent pu savoir ce qu'il s'était dit entre eux. Mais elle était Hua. Elle savait tout ce qu'il vivait, comme il savait tout ce qu'elle vivait.
L'Ange - ou peut-être démone ? - s'approcha un peu plus, murmurant dans un mélange de sensualité et de cynisme :
- Mais Dieu existe-t-il ?...
Iris Mei- Chef des Anges
- Messages : 265
Date d'inscription : 06/01/2008
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