La chambre de Frigan

La salle du trône


Voir Emerthys se retourner pour regarder la petite merveille poilue amusa grandement Frigan. Celui-ci savait son esclave jaloux, et aimait à en jouer encore et encore, son amour propre étant toujours propice aux flatteries, quelles qu’elles soient. Bien sûr, il aimait son petit ange plus que tout, mais l’on pouvait aisément dire que Youkou avait sa place non loin derrière dans le cœur du Seigneur des Démons. Frigan profitait de son esclave, de pouvoir l’embrasser, de pouvoir le toucher, lui à la peau si fine, si blanche, angélique encore. Il l’aimait comme on aime un amant, un fils, ou bien encore un ami… curieuse chose me direz-vous, pas lorsqu’on connaît ce Seigneur… original. L’on pouvait présager une bonne et jolie nuit pour nos deux tourtereaux, puisque Frigan était dans l’un de ses moments de gentillesse pures, qui le prenaient parfois depuis le jour où il avait mêlé son sang à celui du Seigneur des Anges.

Le duo, suivit par la beauté incarnée, la gentillesse même, la douceur la plus incroyable, j’ai nommé Youkou, chat maître de son maître, entra dans la chambre la plus soignée de la demeure royale. Le garde referma la porte sans poser de question, puisqu’il savait qu’il n’aurait aucune réponse, tant Frigan, son maître, était absorbé par la tache qu’il allait accomplir, c’est à dire aimer son Emerthys. Il posa doucement ce denier sur le lit encore défait, à sa place habituelle, avant de s’allonger lui aussi. Son fin peignoir recouvrait toujours le corps de Frigan, mais certainement plus pour très longtemps. Youkou sauta sur le lit, comme à son habitude, miaula fièrement - ce qui lui valu claques caresses de son maître - et fini par s’étaler sur un coin de la couverture. Notre petit roi poilu finirait sans doute sa nuit ici, à veiller sur son maître, ou bien à tenter de s’attirer ses faveurs. En effet, tous les câlins que Frigan faisait à son chat, il ne les faisait pas à son esclave… La boule de poils ? Machiavélique dites-vous ?

Quoi qu’il en soit, les « choses sérieuses » pouvaient désormais commencer. Frifri posa l’une de ses mains à la taille d’Emerthys, l’autre placée derrière la nuque du petit déchu, et l’embrassa à nouveau, mais de façon plus fougueuse cette fois. C’était comme s’il s’était soudain éveillé, plus « chaud » à chaque seconde qui passante. Mais toujours une inhabituelle douceur habitait les mouvements du Seigneur, qui caressait désormais son angelot à travers ses vêtements, voulant plus que tout goûter de sa peau, mais repoussant le moment à son ultime limite afin que l’envie et le plaisir qui en découlerait grandissent encore. Un instant il s’arrêta, pour regarder Emerthys dans les yeux, savoir s’il allait biens, s’il était heureux du comportement de son maître envers lui. La nuit tournerait-elle à l’avantage de Frigan ?


[Désolée du retard ma puce, mais j'ai été très prise ces derniers temps...]

(bah, pas grave, moi pareil du coup!^^)

Les meilleures auspices s'annonçaient pour Emerthys, cette nuit là. Vraiment! Son maître était si doux, si bon avec lui. Quand il le déposa sur le lit, l'ancien chérubin en frissonna même d'anticipation. Chaque geste de Frigan accentuait son désir. L'ange déchu se sentait mieux éveillé désormais, et plus près que jamais à servir son Seigneur.
Mais quand ce dernier caressa le chat venu squatter le lit, comme d'habitude, Emerthys se sentit moins sûr de lui. En règle général, Emerthys avait la chance de constater que Youkou n'était pas dans la chambre les rares nuits de tendresses avec Frigan. Et quand ces nuits étaient plus violentes, alors il ne le remarquait pas, de toute manière!
Le baiser ardent de son maître lui redonna un peu de vigueur, et il le partagea avec plaisir. Un petit gémissement suivit certaines de ses caresses. Il se collait de plus en plus contre Frigan, il réclamait, sans bruit, qu'il aille plus vite, il amorçait même un geste pour faire glisser le peignoir de Frigan. Oui mais voilà: son pied heurta malencontreusement une chose poilue qui n'apprécia pas beaucoup le traitement et le griffa.

-Aie!

Le déchu sursauta et s'écarta du même coup de son maître. Il lança un regard noir au chat.

-'Peux pas... marmonna-t-il à l'adresse de Frigan. ...pas avec lui...

Il désirait vraiment Frigan, là, maintenant, à l'instant même, mais il ne pouvait rien faire si cet ignoble vermine de chat restait sur le lit à les épier et à le torturer. Emerthys regarda son pied blanc rayé désormais de longues lignes ensanglantées.

(hem, sur le brouillon la rep semblait plus longue, désolée. La prochaine sera cent fois mieux, promis!^^)

Frigan adorait les réactions de son esclave, celui-ci frissonnant à chacun de ses baisers, à chacune de ses caresses. Un premier cris, étouffé, se fit enfin entendre. Il émanait évidemment de la gorge du jeune Emerthys. Son maître savait pertinemment qu’il était prêt, qu’il n’attendait plus que son feu vert pour entrer dans une danse lente, douce et torride à la fois. Mais il aimait ça. Le faire languir, encore un peu, un petit peu plus, rien que quelques secondes de plus. En fait, il profitait totalement de son rang de seigneur des démons, faisant ce qui lui semblait bon, sans forcément répondre aux attentes de son cher Emerthys. Ou plutôt, il y répondait à sa manière, en lui promettant, mais jamais en lui donnant totalement ce qu’il désirait, jusqu'à ce qu’il craque et n’attende plus.

L’esclave fit enfin un des gestes tant attendus par Frigan. Une de ses petites mains se leva et fit son chemin jusqu’au peignoir du maître, bien déterminée à le faire glisser lentement, de façon à découvrir la peau imberbe qu’il recouvrait encore un peu. Un peu car la pièce de tissu n’avait été remise en place depuis la course folle de son possesseur, et ne servait désormais plus qu’a cacher les parties les plus intimes du corps, ainsi que les épaules de Frigan. Mais le geste ne se fit pas, violemment interrompu par Youkou, chat capricieux et possessif qui jugea intelligent de griffer le pied d’Emerthys. Celui-ci s’était violement reculé de son seigneur, et l’implorait de chasser le chat s’il voulait continuer leur petite aventure nocturne.

Frigan, bien embêté, fini par demander à Youkou de sortir, mais il était dans un de ces moments où il était d’une extrême gentillesse, alors il promit à son divin chat de belles souris vivantes, et venant du niveau des humains, Youkou n’aimant pas beaucoup les souris de son royaume, qui avaient un goût terreux, d’après les démons les plus pauvres en tout cas.

- Youkou, nous voulons que tu quittes la chambre, mais nous t’offrirons des souris comme tu les aimes, demain, à notre réveil. Allez, file !

Le chat, mécontent, descendu du lit et alla jusqu'à là porte, d’où il miaula d’un air hautain. Le garde lui ouvrit, puis referma la porte. Tout allait enfin pouvoir commencer entre Emerthys et Frigan. Le seigneur alla jusqu’au pied du blessé et lécha le liquide vermeille que Youkou avait fait perler sur la peau blanche. Puis il regarda tendrement son ange, et remonta pour l’embrasser à nouveau, le caressant de plus belle, touchant bientôt aux endroits les plus sensibles. Dans ses gestes, son peignoir avait glissé de son épaule gauche, et tenait maintenant au niveau de son coude. Mais qu’importe, il ne l’enlèverait pas seul, ça non. Le deux mains du seigneur des démons s’occupèrent à défaire les boutons du pyjama de satin noir d’Emerthys, les uns après les autres, touchant chaque parcelle de peau ainsi dévoilée.

Emerthys du se faire violence pour ne pas lever les yeux au ciel quand Frigan congédia l’abominable créature. Des souris… Mais il n’empêcha pas un profond soupir, tant d’agacement que de soulagement en voyant le chat partir, mécontent, certes, mais obéissant !
Le déchu sentit alors une humide chaleur traverser les sillons de sa peau meurtrit et il baissa les yeux sur son maître, lui souriant, content. Le désir reprenait le pas sur la colère précédemment ressentit. Frigan remonta jusqu’à son visage. Un tendre baiser partagé, le seigneur des enfers sembla chercher tous les moyens de rendre fou Emerthys.
La respiration déjà rapide du petit ange déchu se saccada brusquement, et sa bouche ne pu réprimer de petits gémissements à certaines de ses caresses. Il savait tout de lui, chaque parcelle de sa peau lui était connue, il savait où glisser ses doigts pour le faire hurler, et il jouait, il frôlait, et Emerthys se confondait dans un plaisir pur. Il enleva plus brusquement que la première fois le peignoir de son maître, dont la vue lui faisait désormais horreur, et parcourut de ses doigts fins le torse offert, accentuant ses pressions ou au contraire laissant flotter un ou deux frissons. Il dévorait de baisers papillons la mâchoire de son seigneur. Il se colla à lui, brûlant, suppliant.
Il amorça un geste pour aider la trop lente mission de déshabillage que Frigan s’était incombée. Et puis, finalement, non… Une main passa dans les cheveux du seigneur des enfers et des petites canines vinrent jouer avec un lobe d’oreille délicieusement tentant. L’autre main descendit dans le dos nu du maître et le griffa avec délectation, dans une lente progression vers la croupe. Les doigts glissèrent moqueusement sur le côté, toujours griffant, traversèrent les hanches, redescendirent et puis…
Emerthys, en temps normal, ne se serait jamais permis d’être aussi téméraire, ni aussi violent. Mais le temps normal, ce n’était pas ce soir là. Non. Ce soir là, c’était la première fois qu’Emerthys se sentait aussi fou de désir. Comme si il voyait encore plus d’attrait à cette nuit qu’à une autre, comme si Frigan était encore plus désirable, comme si tout était devenu plus beau, plus attrayant qu’auparavant. Et pourtant le déchu avait aimé chaque nuit passé aux côtés de son maître. Peut-être était-ce l’extrême gentillesse de Frigan ? Ou l’adorable idée que son maître l’ait, pour une fois, préféré à Youkou ? Il n’en savait rien, strictement rien, mais il adorait ça.
Et c’est ainsi qu’il empoigna, avec une ardeur, une envie, une soif peu commune, l’objet de son désir. Il regarda son maître dans les yeux, une lueur de défi intense y vibrant encore. Il sourit. Un petit sourire en coin qui voulait tout dire. Il ne desserra pas son emprise, et il bougeait à peine, juste assez pour ne pas couper court au désir de Frigan, tout en ne lui donnant rien qui puisse le contenter.
C’était un pouvoir grisant. Un pouvoir dominant. Emerthys n’avait jamais dominé qui que ce soit, en quoi que ce soit. Mais cette sensation lui plaisait. Une manière cruelle et éphémère d’échanger les rôles, de devenir maître, et de transformer Frigan en esclave de sa volonté. Mais, petit ange, il ne faut jamais sous-estimer les puissants. Ils ont plus d’expérience, ils sont plus malins que toi. La vengeance pourrait bien se payer ! Si vengeance il y a…

[hrp] Pour ceux qui seraient sensibles, veuillez ne pas lire le poste qui suit... Il y est question de yaoi, c'est à dire d'amour entre hommes, et certains passages sont plutôt équivoques, bien que j'ai essayé de faire soft. Vous êtes mis en garde... [/hrp]


Emerthys… enfin celui-ci gémissait, enfin celui-ci criait, laissant à son maître tout pouvoirs sur lui, le laissant jouer à sa convenance, encore et toujours. De longs cris, désormais non retenu, échappaient de la gorge du petit ange, presque en transe. Tiens, ce dernier décida soudainement de changer d’attitude. Il vola le rang de dominant à son Seigneur, d’une façon plutôt radicale d’ailleurs. La « petite chose » de Frigan se retournait contre lui, et cela ne lui déplaisait en rien, bien au contraire. Emerthys entreprit donc de prendre le dessus, et il le fit d’une main experte, tant l’envie de pouvoir dominer, rien qu’une fois, apparaissait grande en lui. En un éclair, le dernier vêtement de Frigan n’était plus. Il se trouvait désormais dans son plus bel apparat, nu, encore légèrement caché par le reste du fin morceau de tissu, juste au bon endroit. Le démon était agréablement surprit, et le contact des mains de son ange sur sa peau le fit frissonner. Des baisers… Son ange s’était attaqué à sa gorge, l’embrassant avec volupté. Qu’il était doué. La bouche du petit être remonta jusqu’à l’oreille de Frigan, la mordant allégrement, tout en caressant le maître.

Un gémissement. Premier d’une longue suite de bruits tout aussi équivoques les uns que les autres. Emerthys se frottait à son maître, ayant inversé les rôles pour un temps, il le griffait, baladait l’une de ses mains sur son corps chaud et implorant.

** Plus vite…**

Frigan enleva le haut qu’Emerthys portait et le caressa lui aussi, comme pour rentrer dans le jeu du déchu, comme pour reprendre sa place de maître. Mais lui était nu, donc fatalement plus vulnérable. Dans un élan de folie, le petit ange autrefois si innocent saisit l’objet de son envie, à pleine main. Un cris, plus fort que les précédents, brisa le calme du château, déjà endormi depuis longtemps. Frigan tomba sur le dos, incapable de maîtriser son corps, qui n’écoutait plus que son envie physique. Sans aucun doute, le garde à l’entrée de la chambre s’amusait bien, imaginant son maître relégué au rang de dominé. Les deux amants se regardaient droit dans les yeux, Frigan implorant Emerthys de contenter son envie, celui-ci lui montrant que cela pourrait durer éternellement. Le seigneur désormais allongé, son esclave à ses cotés, en train de (se) jouer de lui, fit un effort immense pour se redresser. En une fraction de seconde il reprit le dessus, ne pouvant plus attendre. Il userait de sa force pour arriver à ses fins. Mais pourtant, il avait tant envie de rester à sa place, soumis à son amour.

Frigan fit basculer Emerthys qui se retrouva sur le dos. Les mains du démon se firent TRES baladeuses, si bien que l’ange ne pourrait plus résister très longtemps à la soif de son aîné. La main droite vint s’accrocher au pantalon d’Emerthys, suivit de près par la gauche. Le tissu glissa lentement, laissant découvrir les hanches, puis une chose dure et chaude, qui réagit à chacune des caresses de Frigan. Désormais, plus rien ne séparait les deux amants. Frigan joua de sa langue et de ses mains, regardant de temps à autre son amour, le teint rosé par le plaisir, les yeux dans le vide, la bouche asséchée par les longues minutes passées à haleter. Le Seigneur des démons décida qu’il était temps pour passer aux choses sérieuses. Dominant, comme à chaque fois, mais néanmoins doux pour la première fois, il écarta précautionneusement les cuisses de son aimé. Cette fois-ci, il lui ferait face, pour pouvoir l’embrasser, le caresser, mais surtout le regarder durant l’acte. Frigan se lécha les doigts et les porta là où ils devaient être. Ainsi, Emerthys souffrirait moins. Le démon s’avança, ses beaux yeux plongés dans ceux de son ange, et la danse pu commencer, en une explosion de plaisir charnel. Frigan aima Emerthys pour la première fois, d’un amour sincère et doux. Il se devait de lui dire.

- Nous… nous t’aimons Emerthys

Des larmes de joie coulaient le long des joues du Seigneur, pourtant d’ordinaire si dur. Il parla à nouveau, les mots étant entrecoupés à la fois de sanglots mais aussi de cri, tant cet acte était bon.

- Si tu veux quelque chose… demande le nous. Tout ce que tu voudras sera exaucé.

(voilà ma rep, j'éspère qu'elle t'iras, je ne savais pas trop quoi rajouter à la base tellement ton post était génial.^^ Mais voilà. Bisous.)

Le cris de son maître lorsqu’Emerthys se saisit de l’objet de sa convoitise. Ses yeux sombres quémandaient plus, une libération que le petit ange déchu lui refusait avec une joie malsaine. Emerthys observait Frigan droit dans les yeux, électrisé par le nouveau pouvoir qu’il avait sur lui. Il aurait voulu faire durer cette sensation éternellement. Que cette nuit ne s’arrête jamais, en somme. Mais Frigan craqua et renversa de nouveau la situation.
Emerthys afficha une moue mi-boudeuse, mi-amusée, ravi de ce retournement malgré sa bravade, quelques courtes minutes plus tôt. Rapidement il se retrouva nu, soumis, abandonné à son plaisir et à celui de son seigneur. Sa respiration était si saccadée qu’il avait l’impression d’étouffer, il avait si chaud qu’il pouvait sentir son sang bouillonner dans ses veines, ses tempes pulsaient au rythme des caresses et des coups de langues de Frigan. Emerthys n’en pouvait plus, ses halètements se transformaient en gémissements, puis en cris, c’était de la pure extase, c’était plus qu’il n’avait jamais eu à supporter.
L’acte se fit, pour la première fois face à face, comme à égalité. Emerthys avait du mal à garder les yeux ouverts tant le plaisir l’aveuglait, pourtant il ne voulait pas perdre une miette de cet instant. Il se libéra et sentit son maître se libérer. Il entendit indistinctement, comme la tête plongée sous l’eau, les mots de Frigan, et sentit quelques unes de ses larmes tomber sur son front moite. Lui aussi pleurait, mais ne s’en rendait pas vraiment compte.
Emerthys avait été élevé chez les anges dans une famille ou l’amour était un mot de grande valeur, un principe moral même. L’ange déchu ne se souvenait plus beaucoup de sa famille et de ces principes, pourtant quelques réminiscences lui venaient à l’instant. Il comprenait ce que ressentait son maître, dont la partie angélique prédominait ce soir là. Lui même ressentait la même chose. Mais le plus important ce fut ce qu’il lui dit par la suite.
Repus, encore haletant, fourbu, Emerthys se détendit et enlaça son maître qui venait de se retirer de sa chaire. Il ferma les yeux avec bonheur en cessant de pleurer, et se blottit contre le torse chaud du Seigneur des Démons. Il laissa un long moment le silence planer dans la chambre, le temps que la pression retombe, qu’ils aient repris leur souffle. Et puis il répondit, d’une petite voix claire et possessive, avec la première véritable phrase qu’il adressait à Frigan :

« Je veux votre amour exclusif. »

Il le voulait pour lui et lui seul. Pas de Youkou ou de Kira pour lui barrer la route. Emerthys était jaloux, et maintenant qu’il était certain que son maître l’aimait, il ne désirait plus avoir de concurrence. Mais, si éloigner le chat ce n’était pas vraiment un problème (quoi que…), éloigner le demi-frère, là, ça allait être gênant. Qu’importe, il se défendrait bec et ongles s’il le fallait.
Emerthys n’attendit pas de réponse de son maître. Pour lui, il était évident qu’il allait l’approuver. Alors il laissa le sommeil s’emparer de lui. Il s’endormit, calmement, progressivement.

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(J’avance un peu, histoire de pouvoir interagir plus vite avec d’autres joueurs. C’est que y’en a qui l’attendent, leur Seigneur !XD)

Emerthys se réveilla doucement, dans un frisson et pleins de courbatures. L’ange déchu sentit que ce sur quoi il reposait était froid et dur : il avait vraisemblablement glissé du lit. Rajoutez à cela l’exercice physique intense de la veille au soir et vous comprendrez le gémissement plaintif du blond.
Se dépliant de sa position fœtale, il laissa ses ailes s’étendre un peu à terre et fit craquer sa colonne vertébrale, avant de s’asseoir. Il ne jeta pas tout de suite un regard à Frigan, il savait qu’il ne pourrait plus le quitter des yeux sinon. Il ramassa mollement ses affaires et entreprit, après une rapide toilette, de s’habiller. Il avait l’impression que chaque geste était un exploit, ses muscles étaient tendus à l’extrême, extrêmement douloureux en somme. A ce rythme là, dans trois heures il y était encore…

Le petit ange voulait l’amour exclusif de Frigan, pourtant son maître, et donc son supérieur. Ce dernier lui accorderai volontiers dans le futur, et surtout après ce qu’ils venaient de vivre ensemble, mais pas forcément en publique, puisque cela trahirait l’un de ses traits de caractère qu’il n’est pas bon posséder pour un roi, la gentillesse, mais surtout le respect d’autrui, qui plus est de quelqu’un de bien bas hiérarchiquement parlant. Ce qui avait le plus frapper notre Seigneur, et qui l’avait conforté dans l’illusion que son ange et lui même formait désormais un vrai couple, c’était la phrase d’Emerthys. Sa phrase en elle même, sa composition pour être exacte. En effet, c’était la toute première fois que le petit déchu prononçait devant Frigan plus qu’un simple mot solitaire.

Mais Emerthys n’attendit pas la réponse que Frigan allait lui donner pour tomber dans les bras de Morphée. Alors son maître se lova doucement contre son petit corps fragile, encore chaud après les ébats passés, mais pourtant paisible à en faire pâlir d’envie les habitants du niveau 1, sensés être les plus purs mais aussi les moins soucieux. A cet instant, Emerthys était redevenu ange à part entière. Il était redevenu chérubin par la danse charnelle que les deux avaient mené à bien durant la nuit, son actuelle blancheur de cœur et d’âme venait donc de son sang mêlé à celui du démon le plus puissant des Enfers. C’était par la luxure que l’esclave retrouvait sa vraie nature, masquant sa déchéance pourtant totale. Tant pis, le Seigneur du niveau - 1 parlerai dans le vide, mais il parlerai.

- Notre amour exclusif ? Il est évident que tu l’auras dorénavant.

Puis Frigan fini lui aussi par s’endormir d’un sommeil sans rêve, aux propriétés étrangement régénérantes. C’est ainsi qu’à son réveil, il se sentit frai comme une rose à peine éclose. Mais où était donc passé son amour ?

Le clapotis de l’eau qui coule, parfois comme entrecoupé l’espace d’un instant. Cela venait de la salle de bain, Emerthys était déjà levé et se préparait pour la journée. Frigan aurait pourtant aimé faire se poursuivre les câlins un peu plus longtemps, mais son esclave en avait décidé autrement. Alors Frigan se leva à son tour, enfila son peignoir, qui gisait toujours au sol depuis la veille, et se dirigea vers la salle d’eau. Un baiser sur l’épaule de son ange pour lui dire bonjour, puis il plongea (nu évidemment) dans la baignoire constamment plaine et chaude, sorte de jacuzzi, mais sans les bulles, en tout cas à cet instant. Le seigneur se lava rapidement, en une demie heure il était prêt.

Les deux amoureux iraient donc manger un petit quelque chose avant de sortir se promener. C’est qu’il était déjà onze heure du matin lorsque le couple échangea un dernier vrai baiser plein de tendresse et de possession, avant de sortir de la chambre, devant donc sauver les apparences. Nous aurons donc pour la suite affaire à un Emerthys soumis et à un Frigan des plus colériques, en tout cas froid et rigide, mais gardant toujours un trait de folie qui lui était propre.



[voila ma réponse un peu tardive, fait ce que tu veux si tu veux directement poster dans la ville pour plus de rapidité, ou si tu veux encore faire un post rapide ici. Et merci pour le compliment plus haut, ça me fait plaisir venant de toi :p mais maintenant, retour au bad frifri ]