Le Marché
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Le Marché
Comme tous les matins, le marché était bondé. Les artisans enchaînaient leurs productions avec frénésie et les marchands scandaient à la populace leurs prix, la qualité de leurs produits, à des badauds de toutes classes sociales. La puanteur des rues ajoutée à la chaleur infernale du niveau -1 faisait se serrer de dégoût les dents d’Emerthys, et retrousser son petit nez blanc.
L’ange déchu avait retrouvé un peu de sa souplesse et de son énergie et marchait désormais au côté de son maître, un pas derrière lui pour être précis. Si Emerthys était soumis à Frigan, il ne l’était à personne d’autre et le montrait bien. Son regard était froid, glacial, lorsqu’il se posait sur la foule ou les commerçants. Trop froid pour son visage angélique. Mais assez pour son âme déchue, pour la pourriture qui avait remplacé son innocence, pour le cadavre de sa conscience. Et puis l’esclave, et ce n’était un secret pour personne, détestait tout le monde dès qu’il était loin de ses bouquins.
Emerthys suivait son maître avec dévotion, mais il aurait préféré rester à l’intérieur, terminer ce fichu grimoire latin qui l’avait tenu éveillé presque toute la nuit. Il ne regrettait pas la nuit qu’il venait de passer, mais il devait bien avouer que ça le démangeait, cette histoire de page non terminée.
Lorsqu’ils passèrent devant un bouquiniste au regard bovin l’ange déchu se crispa légèrement. L’état des livres était lamentable, et Emerthys savait que c’étaient pourtant des ouvrages d’exception. Quelques uns étaient rares, d’autres avaient étés volés on ne savait comment à la bibliothèque du niveau 1 et semblaient plus amochés que les autres. L’ange s’était arrêté, et s’en rendant compte se reprit, rougit et rejoint rapidement Frigan. Mais il était vibrant de rage contenue. Ce genre de choses le rendait malade. Toute sa vie ses seuls amis avaient été les livres. Il fallait croire que, même déchu, Emerthys ne pouvait couper ce lien affectif qu’il avait crée entre lui et les pages scribouillées. Mais à choisir entre les livres et son Seigneur, il prenait Frigan. Même si… non, pas de si. Emerthys se gifla mentalement pour tenter de ne pas retourner son regard orageux vers l’étale du bouquiniste.
L’ange déchu avait retrouvé un peu de sa souplesse et de son énergie et marchait désormais au côté de son maître, un pas derrière lui pour être précis. Si Emerthys était soumis à Frigan, il ne l’était à personne d’autre et le montrait bien. Son regard était froid, glacial, lorsqu’il se posait sur la foule ou les commerçants. Trop froid pour son visage angélique. Mais assez pour son âme déchue, pour la pourriture qui avait remplacé son innocence, pour le cadavre de sa conscience. Et puis l’esclave, et ce n’était un secret pour personne, détestait tout le monde dès qu’il était loin de ses bouquins.
Emerthys suivait son maître avec dévotion, mais il aurait préféré rester à l’intérieur, terminer ce fichu grimoire latin qui l’avait tenu éveillé presque toute la nuit. Il ne regrettait pas la nuit qu’il venait de passer, mais il devait bien avouer que ça le démangeait, cette histoire de page non terminée.
Lorsqu’ils passèrent devant un bouquiniste au regard bovin l’ange déchu se crispa légèrement. L’état des livres était lamentable, et Emerthys savait que c’étaient pourtant des ouvrages d’exception. Quelques uns étaient rares, d’autres avaient étés volés on ne savait comment à la bibliothèque du niveau 1 et semblaient plus amochés que les autres. L’ange s’était arrêté, et s’en rendant compte se reprit, rougit et rejoint rapidement Frigan. Mais il était vibrant de rage contenue. Ce genre de choses le rendait malade. Toute sa vie ses seuls amis avaient été les livres. Il fallait croire que, même déchu, Emerthys ne pouvait couper ce lien affectif qu’il avait crée entre lui et les pages scribouillées. Mais à choisir entre les livres et son Seigneur, il prenait Frigan. Même si… non, pas de si. Emerthys se gifla mentalement pour tenter de ne pas retourner son regard orageux vers l’étale du bouquiniste.
Re: Le Marché
Ce matin là, au marché du niveau - 1, les démons virent apparaître leur maître, escorté de son esclave personnel, ce qui était très peu courant. En effet, Frigan n’aimait pas les bains de foule, surtout dans les enfers de Métropolis, où tout un chacun pouvait le reconnaître. Emerthys marchait derrière le Seigneur des démons, hautain tout comme lui, son visage pale et angélique trahissant sa première nature. Le couple n’eu aucun mal à se frayer un chemin parmi le petit peuple, puisque démons et démones savaient leur maître impitoyable avec qui lui manquait de respect. Mais où nos deux acolytes se rendaient-ils ? Frigan voulait simplement faire un cadeau à son aimer avant de rechercher son petit frère. Il ne l’avait pas croisé dans le château familiale et avait une mission importante à lui confier.
Emerthys avait disparu puis réapparu au moment même où son maître se rendit compte de sa disparition. Le voyant revenir au pas de course, Frigan chercha de son regard clair et perçant la source du retard de son amour… et fini par la trouver. Une étale pleine de livres, reliés pour la plupart, tous en très mauvais état. Sans même attendre que l’ange déchu soit revenu à ses côtés, Frigan se dirigea vers le marchant, un démon à l’apparence pas très enviable. Le cadeau était comme venu à lui, c’était une occasion de faire plaisir à son esclave qu’il ne pouvait pas manquer.
Le commerçant ne pu soutenir plus de quelques secondes le regard plein de reproches de Frigan. Si les livres n’étaient pas en si mauvais état, cela aurait été bien mieux. Une gifle partit en direction du vendeur, finissant sa course sur une joue grasse et mal rasée. Une phrase cinglante, prononcée d’un ton froid et calme : « Tu n’es qu’un porc, pas même capable de prendre soin de ce qui te permet de survivre ». Certes, l’état des ouvrages était déplorable, mais Frigan savait qu’Emerthys serait tout de même content d’en avoir un ou deux à ajouter à sa collection personnelle. Il se mit à fouiner dans les étales à la recherche de la perle rare, du livre qui ferait vraiment plaisir à son amour. Le Seigneur des démons trouva entre autre Cyrano de Bergerac et Les fleurs du Mal tout deux de la littérature humaine, la meilleure selon lui. Cela plairait-il à Emerthys ?
Emerthys avait disparu puis réapparu au moment même où son maître se rendit compte de sa disparition. Le voyant revenir au pas de course, Frigan chercha de son regard clair et perçant la source du retard de son amour… et fini par la trouver. Une étale pleine de livres, reliés pour la plupart, tous en très mauvais état. Sans même attendre que l’ange déchu soit revenu à ses côtés, Frigan se dirigea vers le marchant, un démon à l’apparence pas très enviable. Le cadeau était comme venu à lui, c’était une occasion de faire plaisir à son esclave qu’il ne pouvait pas manquer.
Le commerçant ne pu soutenir plus de quelques secondes le regard plein de reproches de Frigan. Si les livres n’étaient pas en si mauvais état, cela aurait été bien mieux. Une gifle partit en direction du vendeur, finissant sa course sur une joue grasse et mal rasée. Une phrase cinglante, prononcée d’un ton froid et calme : « Tu n’es qu’un porc, pas même capable de prendre soin de ce qui te permet de survivre ». Certes, l’état des ouvrages était déplorable, mais Frigan savait qu’Emerthys serait tout de même content d’en avoir un ou deux à ajouter à sa collection personnelle. Il se mit à fouiner dans les étales à la recherche de la perle rare, du livre qui ferait vraiment plaisir à son amour. Le Seigneur des démons trouva entre autre Cyrano de Bergerac et Les fleurs du Mal tout deux de la littérature humaine, la meilleure selon lui. Cela plairait-il à Emerthys ?
Frigan- Seigneur des démons
Frigo - Messages : 246
Date d'inscription : 06/11/2007
Age : 33
Localisation : Dans les Enfers de Métropolis
Feuille de personnage
Race: Démon
Rang: Seigneur des Démons
Métier: Gouverner
Re: Le Marché
Emerthys était surpris de constater que son maître faisait demi-tour alors qu’il le rejoignait tout juste. Se retournant, l’ange déchu découvrit avec stupeur que Frigan allait ni plus ni moins que vers la source de son retard. L’étale du bouquiniste, et le marchand lui-même faisaient pâle figure devant la magnificence du Seigneur des Enfers. La claque fit sursauter Emerthys, autant parce qu’il ne s’y attendait pas que par le foudroyant plaisir que ce geste lui procurait.
Le marchand, verdâtre et mielleux d’excuses, suant à force de courbettes, gémissant et plaintif, écoeurait Emerthys au plus haut point, aussi s’en désintéressa-t-il rapidement pour mieux regarder ce que Frigan faisait. Il écarquilla les yeux avec une joie mal dissimulée. Son maître choisissait un livre. Oh, Frigan lisait, mais jamais il ne serait venu chercher sa lecture sur un tel étale ! L’ex petit chérubin comprit immédiatement que son amant comptait lui faire un cadeau.
Comblé, son regard étincela d’envie à la vue des livres sur lesquels Frigan stagnait. De la littérature humaine ! Bien la seule chose que ces abrutis d’humains savaient faire, tiens… Du théâtre ? De la poésie ? Oh oui ! Oui, oui, oui !!!
Sachant que ce serait lui manquer de respect en public, Emerthys ne se jeta pas dans ses bras pour le remercier, mais l’envie ne lui manquait pas. A la place il sautillait, les mains jointes, surexcité comme toutes les fois où il avait le droit à une nouvelle lecture.
Il prendrait grand soin de ces livres, oh oui ! Il commencerait par les restaurer, et ensuite il les lirait avec passion, et leur redonnera la place qui leur appartenait d’ors et déjà sur les étagères de la bibliothèque du palais.
Après ce cadeau, Emerthys ne pouvait qu’être heureux pour le restant de la journée. Enfin, il ne savait pas encore qu’il allait croiser le chemin de son pire rival… Kira.
Le marchand, verdâtre et mielleux d’excuses, suant à force de courbettes, gémissant et plaintif, écoeurait Emerthys au plus haut point, aussi s’en désintéressa-t-il rapidement pour mieux regarder ce que Frigan faisait. Il écarquilla les yeux avec une joie mal dissimulée. Son maître choisissait un livre. Oh, Frigan lisait, mais jamais il ne serait venu chercher sa lecture sur un tel étale ! L’ex petit chérubin comprit immédiatement que son amant comptait lui faire un cadeau.
Comblé, son regard étincela d’envie à la vue des livres sur lesquels Frigan stagnait. De la littérature humaine ! Bien la seule chose que ces abrutis d’humains savaient faire, tiens… Du théâtre ? De la poésie ? Oh oui ! Oui, oui, oui !!!
Sachant que ce serait lui manquer de respect en public, Emerthys ne se jeta pas dans ses bras pour le remercier, mais l’envie ne lui manquait pas. A la place il sautillait, les mains jointes, surexcité comme toutes les fois où il avait le droit à une nouvelle lecture.
Il prendrait grand soin de ces livres, oh oui ! Il commencerait par les restaurer, et ensuite il les lirait avec passion, et leur redonnera la place qui leur appartenait d’ors et déjà sur les étagères de la bibliothèque du palais.
Après ce cadeau, Emerthys ne pouvait qu’être heureux pour le restant de la journée. Enfin, il ne savait pas encore qu’il allait croiser le chemin de son pire rival… Kira.
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