Appartement de Mr et Mme Neñveriel Koran
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Appartement de Mr et Mme Neñveriel Koran
[Bon. Un peu nul mais bon. On ne se refait pas ^^ Désolée pour le fantasme de la chemise XD]
La porte se referma dans un coulissement feutré et Maalen se laissa choir sur le sol. Prendre sur elle durant les quelques minutes qu’avait duré la montée jusqu’à son étage en compagnie de sa voisine lui avait paru insurmontable et le contre-coup de la fatigue la cloua sur le parquet ciré de l’appartement, pantelante. La douleur acheva d’envahir sa tête et les voix apparurent. L’Ange se recroquevilla dans un coin, la tête entre les mains, laissant déferler en elle cette vague dévastatrice. Peu à peu, un vacarme assourdissant pénétra ses oreilles. On aurait dit le mélange d’une cinquantaine de films différents, tous parlant de haine, de sang, d’horreur.
Ses yeux mi-clos regardaient sans les voir les objets, si familiers, se tordre et bouger dans tous les sens, comme autant de démons tendant vers elle leurs griffes acérées.
Maalen retint un gémissement, lèvres serrées. Sa conscience finit par la quitter et elle laissa son esprit errer dans ce monde de noirceur. Son âme angélique se révoltait encore et encore contre ses images et ses voix impures mais une partie d’elle-même s’abandonnait, sans volonté, au péché et y prenait goût.
Un visage s’imprima enfin dans son esprit et la jeune femme soupira. C’était terminé.
La « crise » n’avait pas duré plus d’une minute ou deux mais son cœur battait la chamade et sa gorge était sèche. Un goût ferreux se répandit sur sa langue et elle se rendit compte qu’elle s’était encore mordue la joue jusqu’au sang.
Ces pertes de consciences étaient, en soi, supportables de par leur brièveté. Mais ce qui l’anéantissait était cette jouissance au contact des actes qu’elle visualisait. Parfaitement réaliste, Maalen savait que cela n’avait rien à voir avec ce qu’ELLE pouvait ressentir mais elle avait parfois l’impression d’abriter un être démoniaque ce qui n’avait rien de rassurant …
Les « crises » s’étaient raréfiées depuis un moment et elle s’était presque crue « guérie ». Mais ça n’était pas le cas … Il y avait pourtant de fortes de chances que cela ne soit que psychologique, simple conséquence d’une histoire un peu traumatisante pour un ange trop pur. C’était du moins son raisonnement et cela signifiait qu’elle seule en était responsable et pouvait y mettre fin. Peut-être en cessant de ressentir cette peur qui lui rongeait les entrailles ?
Quoiqu’il en soit, elle n’en avait jamais parlé à Neñ. Pour ne pas l’inquiéter se disait-elle pour se rassurer. Mais la réalité était qu’elle ne pouvait en parler. Au cours du temps, elle avait fini par en avoir honte et l’image de cette nuit d’été la hantait toujours.
Heureusement pour elle, Maalen avait toujours été particulièrement équilibrée et, si elle s’était renfermée sur elle-même au fil des années, elle n’en restait pas moins amoureuse de la vie et parvenait à gérer l’embarras d’une telle situation sans que cela la ronge.
Chassant ses pensées noires, elle se dirigea vers la douche (DANS une salle de bain). L’eau chaude agissait sur elle comme une absolution, une façon d’expier ses fautes qui s’écoulaient avec l’eau en ruisselant sur son corps.
Sa robe légère tomba sans bruit sur le sol, bientôt suivie par ses sous-vêtements.
Par soucis écologique, elle ne s’attarda pas et, même si la gène était encore présente à la sortie, elle se sentait plus « propre ». En passant par la chambre, elle enfila un jean délavé et une chemise de son mari.
Il n’était pas encore rentré mais cela ne l’inquiétait pas. Ils avaient des emplois du temps très libres et ne se prévenaient qu’en cas de gros changements. Elle rangea ses affaires et, n’ayant rien à corriger ni à préparer ce soir-là, elle se rendit au salon. Derrière elle, la porte de la chambre se referma dans un grincement et elle sourit. Elle adorait cette vieille porte en bois vernis et à gonds à la mode humaine. L’appartement débordait d’ailleurs d’objets humains, plus ou moins utiles, pour lesquels elle s’était découverte une passion. Comme cette magnifique cafetière, dénichée dans une brocante et qu'elle n'avait jamais réussi à faire fonctionner correctement.
*Comment aimer la technologie si elle ne sert pas la beauté ?*
Elle détestait les appartements aseptisés en vue et préférait celui-ci, aménagé douillettement avec des meubles hétéroclites. Sa plus grande fierté, les chaises, dépareillée, qui entouraient une longue table aux pieds sculptés.
Machinalement, elle frôla du bout des doigts les différentes plantes artificielles qui donnaient un air de forêt tropical au lieu, s’attardant sur sa Calathéa, offerte par Neñ pour leur première année de mariage et qu’elle adorait tout particulièrement.
Elle se dirigea ensuite vers la cuisine et s’assit sur un coin du bar. Elle répugnait à faire à manger avant que Neñ arrive, n’aimant pas cuisiner seule.
Alors, pour tromper l’ennui, elle sortit d’un placard une autre invention humaine, si géniale qu’il devait forcément y avoir un Ange à l’origine de ce délice : le pot de Nutella !
La porte se referma dans un coulissement feutré et Maalen se laissa choir sur le sol. Prendre sur elle durant les quelques minutes qu’avait duré la montée jusqu’à son étage en compagnie de sa voisine lui avait paru insurmontable et le contre-coup de la fatigue la cloua sur le parquet ciré de l’appartement, pantelante. La douleur acheva d’envahir sa tête et les voix apparurent. L’Ange se recroquevilla dans un coin, la tête entre les mains, laissant déferler en elle cette vague dévastatrice. Peu à peu, un vacarme assourdissant pénétra ses oreilles. On aurait dit le mélange d’une cinquantaine de films différents, tous parlant de haine, de sang, d’horreur.
Ses yeux mi-clos regardaient sans les voir les objets, si familiers, se tordre et bouger dans tous les sens, comme autant de démons tendant vers elle leurs griffes acérées.
Maalen retint un gémissement, lèvres serrées. Sa conscience finit par la quitter et elle laissa son esprit errer dans ce monde de noirceur. Son âme angélique se révoltait encore et encore contre ses images et ses voix impures mais une partie d’elle-même s’abandonnait, sans volonté, au péché et y prenait goût.
Un visage s’imprima enfin dans son esprit et la jeune femme soupira. C’était terminé.
La « crise » n’avait pas duré plus d’une minute ou deux mais son cœur battait la chamade et sa gorge était sèche. Un goût ferreux se répandit sur sa langue et elle se rendit compte qu’elle s’était encore mordue la joue jusqu’au sang.
Ces pertes de consciences étaient, en soi, supportables de par leur brièveté. Mais ce qui l’anéantissait était cette jouissance au contact des actes qu’elle visualisait. Parfaitement réaliste, Maalen savait que cela n’avait rien à voir avec ce qu’ELLE pouvait ressentir mais elle avait parfois l’impression d’abriter un être démoniaque ce qui n’avait rien de rassurant …
Les « crises » s’étaient raréfiées depuis un moment et elle s’était presque crue « guérie ». Mais ça n’était pas le cas … Il y avait pourtant de fortes de chances que cela ne soit que psychologique, simple conséquence d’une histoire un peu traumatisante pour un ange trop pur. C’était du moins son raisonnement et cela signifiait qu’elle seule en était responsable et pouvait y mettre fin. Peut-être en cessant de ressentir cette peur qui lui rongeait les entrailles ?
Quoiqu’il en soit, elle n’en avait jamais parlé à Neñ. Pour ne pas l’inquiéter se disait-elle pour se rassurer. Mais la réalité était qu’elle ne pouvait en parler. Au cours du temps, elle avait fini par en avoir honte et l’image de cette nuit d’été la hantait toujours.
Heureusement pour elle, Maalen avait toujours été particulièrement équilibrée et, si elle s’était renfermée sur elle-même au fil des années, elle n’en restait pas moins amoureuse de la vie et parvenait à gérer l’embarras d’une telle situation sans que cela la ronge.
Chassant ses pensées noires, elle se dirigea vers la douche (DANS une salle de bain). L’eau chaude agissait sur elle comme une absolution, une façon d’expier ses fautes qui s’écoulaient avec l’eau en ruisselant sur son corps.
Sa robe légère tomba sans bruit sur le sol, bientôt suivie par ses sous-vêtements.
Par soucis écologique, elle ne s’attarda pas et, même si la gène était encore présente à la sortie, elle se sentait plus « propre ». En passant par la chambre, elle enfila un jean délavé et une chemise de son mari.
Il n’était pas encore rentré mais cela ne l’inquiétait pas. Ils avaient des emplois du temps très libres et ne se prévenaient qu’en cas de gros changements. Elle rangea ses affaires et, n’ayant rien à corriger ni à préparer ce soir-là, elle se rendit au salon. Derrière elle, la porte de la chambre se referma dans un grincement et elle sourit. Elle adorait cette vieille porte en bois vernis et à gonds à la mode humaine. L’appartement débordait d’ailleurs d’objets humains, plus ou moins utiles, pour lesquels elle s’était découverte une passion. Comme cette magnifique cafetière, dénichée dans une brocante et qu'elle n'avait jamais réussi à faire fonctionner correctement.
*Comment aimer la technologie si elle ne sert pas la beauté ?*
Elle détestait les appartements aseptisés en vue et préférait celui-ci, aménagé douillettement avec des meubles hétéroclites. Sa plus grande fierté, les chaises, dépareillée, qui entouraient une longue table aux pieds sculptés.
Machinalement, elle frôla du bout des doigts les différentes plantes artificielles qui donnaient un air de forêt tropical au lieu, s’attardant sur sa Calathéa, offerte par Neñ pour leur première année de mariage et qu’elle adorait tout particulièrement.
Elle se dirigea ensuite vers la cuisine et s’assit sur un coin du bar. Elle répugnait à faire à manger avant que Neñ arrive, n’aimant pas cuisiner seule.
Alors, pour tromper l’ennui, elle sortit d’un placard une autre invention humaine, si géniale qu’il devait forcément y avoir un Ange à l’origine de ce délice : le pot de Nutella !
Maalen Koran- Séraphin
Nymphette stellaire - Messages : 70
Date d'inscription : 20/05/2008
Age : 35
Localisation : Au bout du monde. Mais si près du vent ...
Feuille de personnage
Race: Ange
Rang: Séraphin
Métier: Professeur
Re: Appartement de Mr et Mme Neñveriel Koran
[Forcé par les maîtres des lieu à la troisième personne, et premier post vraiment RP sur un forum RP]
Neñveriel rentrait chez lui, assez tard comme il lui arrivait souvent. Pour compenser son retard, il avait ramené une bricole humaine à sa femme: une fontaine à eau électrique, qu'il avait remanié pour économiser les batteries au maximum. Il pensait que ça ferait lui ferait plaisir, l'eau étant son élément.
Il se sentait bien aujourd'hui. Il avait passé une bonne journée à son travail, et avait sympathisé avec un de ses patients. Ce dernier l'avait surpris par sa persévérance et sa volonté de guérir. Ses jambes ayant été broyées par un appareil défectueux, l'exercice n'en était que plus admirable. Neñ se sentait un peu honteux en pensant à toutes les broutilles qui à ses yeux ternissaient sa vie et qui n'étaient finalement même pas comparables au malheur de son patient, cloué sur un lit depuis plus d'un an.
Il avait hâte de rentrer chez lui, de voir Maalen et pouvoir partager quelques moments avec elle...Il se demandait si elle aussi l'aurait quitté si il était paraplégique. Il espérait que non, qu'elle n'en avait pas que pour son physique! En y repensant, il se dit que c'était idiot: un ange aussi banal que lui ne pouvait pas compter sur son physique...Et c'était rabaisser Maalen que de se poser ce genre de questions stupides.
Il frappa à la porte de l'appartement, puis entra le code qui le permettrait d'entrer: 6942
#Bonsoir, c'est moi!# [NB: Je ne sais pas quels signalétique il faut utiliser ici pour les actions ou les paroles]
Il referma la porte, enclencha la sécurité, puis se mit torse nu comme il avait habitude faire en chez lui. Les vêtements pesaient sur lui comme un poids supplémentaire, finalement inutile dans l'ambiance douce, apaisante et protectrice de leur lieu de vie.
Il s'approcha lentement de Maalen, occupée à manger du Nutella dans la cuisine.
#J'ai un petit quelque chose pour toi, pour me pardonner d'être rentré un peu tard aujourd'hui#
Il lui donna le paquet, tout en remarquant qu'elle lui avait encore pris deux de ses vêtements. Il trouvait ça mignon, cette façon qu'elle avait de mettre ses chemises. Il se demandait si c'était par envie d'être proche de lui, parce qu'elle ne se trouvait plus de vêtements corrects dans sa garde-robe, ou tout simplement parce qu'elle trouvait ça moins long à mettre...
Il espérait que son cadeau lui ferait plaisir...C'était tout ce qui importait pour lui à ce moment précis...
[Désolé pour la longueur: c'est le premier post, et il me faut le temps de m'habituer à tout ça!]
Neñveriel rentrait chez lui, assez tard comme il lui arrivait souvent. Pour compenser son retard, il avait ramené une bricole humaine à sa femme: une fontaine à eau électrique, qu'il avait remanié pour économiser les batteries au maximum. Il pensait que ça ferait lui ferait plaisir, l'eau étant son élément.
Il se sentait bien aujourd'hui. Il avait passé une bonne journée à son travail, et avait sympathisé avec un de ses patients. Ce dernier l'avait surpris par sa persévérance et sa volonté de guérir. Ses jambes ayant été broyées par un appareil défectueux, l'exercice n'en était que plus admirable. Neñ se sentait un peu honteux en pensant à toutes les broutilles qui à ses yeux ternissaient sa vie et qui n'étaient finalement même pas comparables au malheur de son patient, cloué sur un lit depuis plus d'un an.
Il avait hâte de rentrer chez lui, de voir Maalen et pouvoir partager quelques moments avec elle...Il se demandait si elle aussi l'aurait quitté si il était paraplégique. Il espérait que non, qu'elle n'en avait pas que pour son physique! En y repensant, il se dit que c'était idiot: un ange aussi banal que lui ne pouvait pas compter sur son physique...Et c'était rabaisser Maalen que de se poser ce genre de questions stupides.
Il frappa à la porte de l'appartement, puis entra le code qui le permettrait d'entrer: 6942
#Bonsoir, c'est moi!# [NB: Je ne sais pas quels signalétique il faut utiliser ici pour les actions ou les paroles]
Il referma la porte, enclencha la sécurité, puis se mit torse nu comme il avait habitude faire en chez lui. Les vêtements pesaient sur lui comme un poids supplémentaire, finalement inutile dans l'ambiance douce, apaisante et protectrice de leur lieu de vie.
Il s'approcha lentement de Maalen, occupée à manger du Nutella dans la cuisine.
#J'ai un petit quelque chose pour toi, pour me pardonner d'être rentré un peu tard aujourd'hui#
Il lui donna le paquet, tout en remarquant qu'elle lui avait encore pris deux de ses vêtements. Il trouvait ça mignon, cette façon qu'elle avait de mettre ses chemises. Il se demandait si c'était par envie d'être proche de lui, parce qu'elle ne se trouvait plus de vêtements corrects dans sa garde-robe, ou tout simplement parce qu'elle trouvait ça moins long à mettre...
Il espérait que son cadeau lui ferait plaisir...C'était tout ce qui importait pour lui à ce moment précis...
[Désolé pour la longueur: c'est le premier post, et il me faut le temps de m'habituer à tout ça!]
Neñveriel Koran- Nouveau né
- Messages : 103
Date d'inscription : 20/05/2008
Age : 34
Feuille de personnage
Race: Ange
Rang: Séraphin
Métier: Ergothérapeute
Re: Appartement de Mr et Mme Neñveriel Koran
[Post pourri. Je dois être quelqu’un de torturé mais je ne voyais absolument pas comment construire une jolie petite vie de couple bien rangée.]
Maalen entendit les coups discrets et le glissement de la porte. Elle n’avait jamais tout à fait compris pourquoi son mari prenait la peine de frapper. Après tout, ils se connaissaient depuis suffisamment longtemps pour se passer de telles civilités. A la longue, elle avait juste fini par trouver ça « mignon » …
Elle l’accueillit avec un sourire tout en rangeant ses méfaits. Dix minutes de plaisirs, trois kilos sur les hanches ! Mais, après tout, quand bien même elle prendrait trois kilos, cela ne ferait qu’accentuer un peu plus l’arrondis de son ventre.
Elle défit le paquet sans empressement et mit la fontaine en marche.
« Elle est magnifique. »
Elle s’approcha de son époux mais se contenta de lui frôler le bras. Après ses crises, elle se sentait devenir hypersensible et le moindre contact la hérissait. La sensation d’impureté la recouvrait toujours et elle ne pouvait se résoudre à le toucher, sans savoir s’il s’agissait de le protéger lui, ou bien elle-même …
Elle emporta la fontaine au salon et s’assit en face, sur un fauteuil à une place, les yeux rivés sur l’eau. Sans même sans rendre compte, elle fit alors esquisser aux volutes bleutées une danse aérienne défiant toutes les lois de la gravité.
Son visage laissait transpercer une tranquillité sans faille mais, à l’intérieur, elle bouillonnait. Elle observa son mari à la dérobée. Un instant, un autre visage se substitua au sien et, l’espace d’une seconde, les yeux de la jeune femme se remplir d’effroi.
Comme toujours, les sensations qui l’avaient envahit quelques temps plus tôt la plongeait dans le doute.
Avait-elle bien fait de se marier ? ! Ils s’étaient connus si tôt … Et si l’habitude venait, un jour, à l’étouffer ? Elle ne pourrait le quitter, elle s’en sentait incapable. C’est lui qui avait été là pendant que cette terrible transformation s’effectuait en elle. Et puis, cela le briserait. Des deux, il lui avait toujours semblé que c’était lui le plus attaché à leur relation. Parfois, elle s’en voulait de ne ressentir aucune passion pour lui. Mais comme lui avait fait remarqué sa mère, mieux vaut vivre avec un homme qui vous aimera jusqu’à la fin de vos jours qu’avec un autre avec qui vous vous brûlerez de passion quelques années puis qui laissera tomber, le cœur emplit d’indifférence.
Mais, de temps à autre, l’enfant survoltée qu’elle avait été revenait et rêvait d’une vie palpitante, à cent à l’heure.
Ses pensées commençaient à s’embrumer, comme dans ces moments d’intense fatigue où l’on a l’impression que sa raison vacille. Une idée traversa l’opacité de ses pensées, vibrante.
*Quitte-le. Fuis.*
L’impression ne dura pas plus d’un instant mais révolta Maalen. Comment pouvait-elle seulement penser cela ? ! Elle aimait Neñ, ELLE L’AIMAIT !
Ce n’était pas elle qui pouvait songer à une idée pareille !
Jamais une crise ne l’avait autant bouleversée. Elle avait le sentiment qu’une seconde entité naissait en elle et ne parvenait plus vraiment à savoir si c’était elle qui avait eu une pensée aussi atroce ou bien cette « autre » qui lui envoyait des images d’horreur.
Devait-elle en parler ? ! Mais à qui ? !
La seule chose sûre était que Neñ ne devait JAMAIS savoir …
Au moment où elle s’apprêtait à dire quelque chose pour briser son silence, l’hologramme de sa mère s’éleva d’un de ces petits boîtiers à la pointe de la technologie dont elle avait peine à se servir, surtout par manque d’intérêt.
« Ma chérie ? ! Ma chérie, réponds ! Bon … Vous ne devez pas être là, tant pis. Je voulais juste vous avertir. En me rendant à l’hôpital, j’ai appris que l’on avait encore eu des pertes de connaissance inexpliquées. Ils n’en parlent pas encore officiellement mais les cas se multiplient et cela commence à inquiéter certains médecins. Aussi, faites attention si vous sortez, tous les deux. J’espère que vous allez bien, je vous embrasse. »
Le silence revint mais la sensation de nausée n’avait toujours pas quitté Maalen. Ses cheveux masquaient astucieusement son expression et, lorsqu’elle se leva, elle se composa le masque figé de la sérénité.
«Je ne me sens pas très bien. Je sors. »
Un torrent de paroles voulut jaillir de sa gorge mais aucun autre mot ne franchit la frontière de ses lèvres. Elle aurait tant voulu lui expliquer, mettre des mots sur ce qu’elle ressentait mais ça lui semblait tellement … fou.
D’un pas qu’elle voulait assuré, elle franchit la distance qui la séparait de la porte et ses doigts tremblants composèrent le code.
Il pleuvait et elle n’aspirait qu’à marcher seule et sentir les gouttes lui inonder la figure et l’âme.
Mais elle ne savait que trop bien que Neñ risquait d’être mort d’inquiétude aux vues de sa réaction …
Maalen entendit les coups discrets et le glissement de la porte. Elle n’avait jamais tout à fait compris pourquoi son mari prenait la peine de frapper. Après tout, ils se connaissaient depuis suffisamment longtemps pour se passer de telles civilités. A la longue, elle avait juste fini par trouver ça « mignon » …
Elle l’accueillit avec un sourire tout en rangeant ses méfaits. Dix minutes de plaisirs, trois kilos sur les hanches ! Mais, après tout, quand bien même elle prendrait trois kilos, cela ne ferait qu’accentuer un peu plus l’arrondis de son ventre.
Elle défit le paquet sans empressement et mit la fontaine en marche.
« Elle est magnifique. »
Elle s’approcha de son époux mais se contenta de lui frôler le bras. Après ses crises, elle se sentait devenir hypersensible et le moindre contact la hérissait. La sensation d’impureté la recouvrait toujours et elle ne pouvait se résoudre à le toucher, sans savoir s’il s’agissait de le protéger lui, ou bien elle-même …
Elle emporta la fontaine au salon et s’assit en face, sur un fauteuil à une place, les yeux rivés sur l’eau. Sans même sans rendre compte, elle fit alors esquisser aux volutes bleutées une danse aérienne défiant toutes les lois de la gravité.
Son visage laissait transpercer une tranquillité sans faille mais, à l’intérieur, elle bouillonnait. Elle observa son mari à la dérobée. Un instant, un autre visage se substitua au sien et, l’espace d’une seconde, les yeux de la jeune femme se remplir d’effroi.
Comme toujours, les sensations qui l’avaient envahit quelques temps plus tôt la plongeait dans le doute.
Avait-elle bien fait de se marier ? ! Ils s’étaient connus si tôt … Et si l’habitude venait, un jour, à l’étouffer ? Elle ne pourrait le quitter, elle s’en sentait incapable. C’est lui qui avait été là pendant que cette terrible transformation s’effectuait en elle. Et puis, cela le briserait. Des deux, il lui avait toujours semblé que c’était lui le plus attaché à leur relation. Parfois, elle s’en voulait de ne ressentir aucune passion pour lui. Mais comme lui avait fait remarqué sa mère, mieux vaut vivre avec un homme qui vous aimera jusqu’à la fin de vos jours qu’avec un autre avec qui vous vous brûlerez de passion quelques années puis qui laissera tomber, le cœur emplit d’indifférence.
Mais, de temps à autre, l’enfant survoltée qu’elle avait été revenait et rêvait d’une vie palpitante, à cent à l’heure.
Ses pensées commençaient à s’embrumer, comme dans ces moments d’intense fatigue où l’on a l’impression que sa raison vacille. Une idée traversa l’opacité de ses pensées, vibrante.
*Quitte-le. Fuis.*
L’impression ne dura pas plus d’un instant mais révolta Maalen. Comment pouvait-elle seulement penser cela ? ! Elle aimait Neñ, ELLE L’AIMAIT !
Ce n’était pas elle qui pouvait songer à une idée pareille !
Jamais une crise ne l’avait autant bouleversée. Elle avait le sentiment qu’une seconde entité naissait en elle et ne parvenait plus vraiment à savoir si c’était elle qui avait eu une pensée aussi atroce ou bien cette « autre » qui lui envoyait des images d’horreur.
Devait-elle en parler ? ! Mais à qui ? !
La seule chose sûre était que Neñ ne devait JAMAIS savoir …
Au moment où elle s’apprêtait à dire quelque chose pour briser son silence, l’hologramme de sa mère s’éleva d’un de ces petits boîtiers à la pointe de la technologie dont elle avait peine à se servir, surtout par manque d’intérêt.
« Ma chérie ? ! Ma chérie, réponds ! Bon … Vous ne devez pas être là, tant pis. Je voulais juste vous avertir. En me rendant à l’hôpital, j’ai appris que l’on avait encore eu des pertes de connaissance inexpliquées. Ils n’en parlent pas encore officiellement mais les cas se multiplient et cela commence à inquiéter certains médecins. Aussi, faites attention si vous sortez, tous les deux. J’espère que vous allez bien, je vous embrasse. »
Le silence revint mais la sensation de nausée n’avait toujours pas quitté Maalen. Ses cheveux masquaient astucieusement son expression et, lorsqu’elle se leva, elle se composa le masque figé de la sérénité.
«Je ne me sens pas très bien. Je sors. »
Un torrent de paroles voulut jaillir de sa gorge mais aucun autre mot ne franchit la frontière de ses lèvres. Elle aurait tant voulu lui expliquer, mettre des mots sur ce qu’elle ressentait mais ça lui semblait tellement … fou.
D’un pas qu’elle voulait assuré, elle franchit la distance qui la séparait de la porte et ses doigts tremblants composèrent le code.
Il pleuvait et elle n’aspirait qu’à marcher seule et sentir les gouttes lui inonder la figure et l’âme.
Mais elle ne savait que trop bien que Neñ risquait d’être mort d’inquiétude aux vues de sa réaction …
Maalen Koran- Séraphin
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