Repos dans le parc

Le soleil éclatant brillait au dessus du parc. La journée était en plein après-midi et une multitude d'enfants jouaient et braillaient dans la plaine de jeux tandis que leurs mères se racontaient les derniers potins tout en surveillant leurs progénitures. Plus loin, sur la pelouse se trouvaient un groupe de jeunes qui discutaient et riaient ensemble et des couples d'amoureux faisait le tour du parc en se tenant la main. Bref une journée des plus habituelles en ces lieux.

Seul intrus dans ce tableau de paix était le grand homme qui se trouvait entre deux arbres, mains dans les poches de sa veste et vêtu tout de noir qui observait derrière ses lunettes teintées ce qui se passait autour de lui.
Ses cheveux bruns mi-long volaient légèrement sous la brise qui parcourait le parc.

L'hommage rendu sur la tombe d'Horas Reüs le matin même, qui n'était autre que le père adoptif de Salazar, avait fait ressurgir à l'hybride ses vieux souvenirs d'enfance. Bien qu'étant heureux auprès de son père, il avait souvent du se caché et se demandait à présent ou était tout ceux de son espèce. Ou était les exclus de tout les sociétés ainsi que ceux qui en étaient à l'origine? Sans doute Metropolis était-elle toujours aussi polluée par les anges et les démons, comme elle l'était il y a plus de deux-cent ans...

Mais le plus important à présent était de savoir où Salazar allait logé...il trouvera bien un endroit, Salazar s'était toujours débrouillé et il continuera toujours ainsi...


[HRP : un peu court mais je posterais une réponse plus longue]

[Encore désolé du temps d'attente. T_T]

Le parc était bien agréable aujourd'hui. Une journée plutôt chaude, c'est vrai... mais une belle journée, tout de même ! Un certain soleil éclairait le parc, et c'était bien normal pour ce mois de juillet. Il y avait même une chaleur certaine dans l'air qui le rendait lourd, tantôt écrasant.
Pourtant, rires des enfants et sourires des parents étaient bien présents. Evidemment, quelques soucis venaient obscurcir cette journée, comme la présence de ces deux enfants seuls et bizarres, là-bas. L'une qui jouait à la poupée, et l'autre - étrangeté ! - semblait la surveiller, et jettait souvent des regards autour de lui. Ils étaient plutôt sales, pourtant, comme rien n'indiquait qu'ils fussent dans une mauvaise condition, on les ignorait globalement. Et puis, temps faisant, on ne s'en préoccupa plus jusqu'à ne les plus voir.
Ainsi se déroula l'après-midi.

Mais que se passe-t-il quand tombe la nuit ?
La nuit, ceux qui se cachent peuvent sortir, saufs. L'obscurité est un masque pratique pour ceux qui savent l'ajuster. Et alors que tout le monde dans ce parc semblait parti, deux enfants étaient restés. Ces mêmes enfants dont on a parlés ci-haut.
Sandalphon était bien sûr cet enfant jouant à la poupée, tandis que Metatron, inquiet et peu d'accord pour se révéler ainsi dans ce parc, la surveillait, tout en regardant les alentours.
Ils étaient ce soir fatigués, surtout Metatron. Cela faisait quelques temps qu'il n'avait pas mangés à leur faim... et cette faim leur tiraillait le ventre. Et Metatron était bien décidé à manger enfin...
Mais voler la nourriture, ce n'était pas toujours suffisant. Alors, il fallait voler de l'argent. Il l'avait déjà fait. Il pourrait le refaire...
Il chuchota à Sandalphon que la nuit était tombée, qu'il fallait y aller maintenant. Elle l'écouta un moment, et le suivit. C'était une habitude pour elle, de faire comme son frère disait. Elle avait entièrement confiance en son frère, quoiqu'elle ne se rendît pas compte de cette confiance.
Metatron lui s'évertuait à protéger sa soeur. Il savait qu'il ne pouvait pas la laisser seule, alors il devait faire pour eux deux...
C'était plutôt difficile de se repérer ici. La demi-lune n'éclairait que peu, et le parc n'était pas nocturne, mais malgré tout, ils arrivaient à se repérer.

Et puis, une vision, un homme. Voilà ce qu'il en était. Peut-être avait-il, lui, de l'argent, qu'ainsi ils pourraient manger ? Mais où était cet argent ? Ils avaient faim... et Sandalphon se plaignit d'un "Faim", sans discretion. Il lui eût reproché, mais trop inquiet, regarda s'il ne les avait pas remarqués. Et si c'était le cas... il ne savait pas trop. Ils verraient, mais jamais il ne pourrait le laisser s'approcher de Sanda. C'était trop risqué. Peut-être bien sûr que cet homme fût bon, mais il ne pourrait vérifier. Peut-être encore n'avait-il rien entendu... et cette peur électrique, comme celle d'avoir brisé une brindille de trop, tendait son corps, immobile. Sandalphon, elle, s'en préoccupait peu... si peu à dire vrai qu'elle continua d'avancer, ne remarquant pas l'arrêt de son frère, qui dut la rattraper pour qu'ils ne se séparassent pas. Enfin... ils étaient maintenant juste devant cet homme. Ne sachant que dire, il resta muet.

- Faim... dit Sandalphon.

Un mot, un seul qui pouvait en dire long sur ces deux enfants sales et perdus.

Il resta plongé dans ses réflexions ainsi pendant toute l'après-midi, ne faisant nullement attention aux activités des différentes personnes dans le parc. Peu à peu, les personnes présentes dans le parc s'en allaient, laissant place à diverses personnes louches de l'autre côté du parc. Personne ne voulait approcher cette grande silhouette qui se tenait immobile dans l'obscurité de la nuit.

Personne ou presque...il sursauta! Un bruit venait de se faire entendre, ou plutôt un mot "Faim!" Il chercha du regard l'origine de cette petite voix fluette quand ses yeux tombèrent sur deux enfants. Ils étaient tout deux vêtus de vêtements sales et leur peau l'étaient tout autant.
Ils se ressemblaient beaucoup, de par leur beaux cheveux blond en bataille et leurs grands yeux bleus, mais l'un était un petit garçon et l'autre une petite fille. Ce fut celle-ci qui parla, qui avait l'air de réclamer plutôt à manger.

Salazar ne se posa même pas la question de comment se faisait-il que ces enfants étaient seuls. Il le savait d'avance, en ayant jeté un coup d'œil sur eux. Une aura les entourait, l'on y sentait du sang angélique...mais il y avait quelque chose d'autre, du moins pour la petite fille. Hybride...tout comme lui. C'était normal que ces enfants soient perdus, tout comme il l'avait été lui même il y a plus d'un siècle et demi.

Il s'agenouilla devant les enfants et sorti de la poche de son manteau un petit paquet de biscuits qu'il avait été acheté le matin même entre sa visite au cimetière et sa venue au parc. Ils étaient légèrement écrasé mais c'était mieux que rien. Ceci était sa seul nourriture pour la journée, mais de toute façon il n'avait aucunement faim. Il ouvrit le paquet et tendit les biscuits aux deux enfants.

Il aurait voulu leur poser plusieurs questions sur eux, mais ces enfants devaient mourir de faim et de soif. Depuis combien de temps erraient-ils au niveau 0? Comment se faisait-il qu'ils soient ici? Pour l'instant ces questions importaient peu, il se devait de s'occuper de ces enfants...de ces semblables. Il observa les enfants d'un regard attendri caché derrière ses lunettes teintées.

"Vous ne pas être ici...dans ce parc...dans ce niveau. Les lieux ne sont pas sûr pour des enfants."

[Ton personnage ne peut pas voir les auras, et donc deviner qui est hybride tout ça... ce n'est pas un voyant. On va passer ça sous silence hein. =)]

L'appréhension de Metatron lui fit esquisser un mouvement de recul quand, au contraire, l'homme s'approcha. Sandalphon pourtant ne bougeait pas. Elle resta là, et il tira un peu sa main vers lui pour qu'elle le rejoignît. Cela ne changea rien ; elle ne bougea pas.
Il s'approcha encore un peu plus - Metatron l'observait avec défiance et crainte. Mais il se mit à genoux, et sortit de ses poches un petit paquet qu'il ouvrit, et leur tendit de la nourriture.
Ils le regardèrent avec étrangeté. Metatron hésita un instant, tandis que Sandalphon prit aussitôt le biscuit dans sa main et le mangea rapidement, léchant les miettes avec avidité. Cela lui suffit un instant. Son frère l'imita, et en quelques instants il ne restait rien, si ce n'était un appétit excité.

- Vous ne pas être ici...dans ce parc...dans ce niveau. Les lieux ne sont pas sûr pour des enfants.

Ils écoutèrent ; cette fois-ci, ce fût Sandalphon qui ne comprit vraiment ce qu'il voulait dire.

- Maman ? On cherche maman...
- Vous êtes qui ? demanda à son tour Metatron.

Une ambiance plus lourde se fit, et Metatron parlait encore :

- On ne vous suivra pas... on n'ira pas avec vous.

Il ne pouvait pas savoir que Salazar, hybride de son état, ne voulait pas leur faire du mal ; et pour lui, même s'il leur avait donné à manger, il ne faudrait pas le suivre. Ce n'était pas prudent... non, pas prudent.